L’univers n’est pas si bizarre si…
J’ai déjà eu l’occasion de préciser que mon hypothèse de l’existence de TpS (point aveugle de l’intelligence humaine) pouvait expliquer le phénomène de l’intrication. En effet la durée de la réalisation physique de l’intrication de deux objets est extrêmement courte, quasi instantanée, et donc se produit sur une durée Δti < TpS. Formellement, la mécanique quantique nous dit que la fonction d’onde des objets intriqués reste une et indivisible après coup. On peut considérer que l’observateur étant incapable d’identifier chacun des objets qui s’intriquent au départ, il ne peut plus, après coup, récupérer une capacité de différenciation et d’identification de chacun des éléments, c’est ce que l’on exprime par la non-localisation. On ne sait pas qui est l’un et qui est l’autre bien que l’on sache qu’ils suivent des histoires spatio-temporelles franchement différenciées.
Par contre, selon mon hypothèse, ce qui apparaît intriqué dans le référentiel où est réalisée l’intrication, peut très bien ne pas l’être dans un autre référentiel, il suffit que l’autre se déplace à une vitesse relative suffisamment importante par rapport au premier. En effet, étant donné que la réalisation d’une intrication est une opération technique, celle-ci obéit à la loi de la dilatation du temps. En effet, si Δti < TpS, il est possible que le Δt’o soit > Tps dans l’autre référentiel en mouvement, il suffit que la valeur de ϒ le permette : Δt’o = ϒ Δti et donc l’intrication n’est pas observée dans ce référentiel. De cette façon on peut valider ou invalider l’hypothèse de TpS. Je dois préciser avec insistance que ceci vaut uniquement du fait que la réalisation de l’intrication est le fruit d’une opération technique. Le TpS est une grandeur intrinsèque au sujet pensant et donc évidemment le même quel que soit le référentiel dans lequel il se trouve.
Tout récemment, le 22/10/2015, dans Phys.org, un article est publié avec le titre : ‘L’univers est réellement bizarre, et une expérience quantique de référence le prouve.’ Voici l’essentiel de ce qui est écrit :
La causalité locale est considérée comme une supposition scientifique naturelle et elle gouverne toutes les théories scientifiques modernes, la mécanique quantique faisant exception. La causalité locale est sous-tendue par deux suppositions. La première est liée au principe de la causalité relativiste d’A. Einstein qui nous dit qu’aucune influence causale ne peut se déplacer à une vitesse supérieure à celle de la lumière.
La seconde est liée au principe du sens commun proposée par H. Reichenbach qui nous dit sommairement que si on pouvait connaître toutes les causes d’un événement potentiel, on connaitrait ainsi tout ce qui est nécessaire pour prédire s’il se produira ou non.
Alors que la mécanique quantique est une théorie aux succès remarquables, elle n’est toujours qu’une théorie puisque des prédictions de cette théorie découvertes par J. Bell en 1964 ont été soumises à l’expérience pendant toutes ces décennies.
Maintenant, on peut considérer que toutes les failles expérimentales qui pouvaient être mises en avant à l’occasion des expériences successives sont définitivement levées (voir article dans le blog du 13/10/2011) grâce à l’expérience remarquable réalisée ces derniers temps par R. Hanson et ses collègues dans les laboratoires hollandais.
Nous pouvons maintenant valablement et définitivement nous interroger à propos de l’intrication et de sa signification scientifique : est-ce que l’influence causale se propage à une vitesse supérieure à celle de la lumière ? ou est-ce que la notion du sens commun qui se rapporte à ce que signifie le mot « cause » est faux ?
L’expérience de R. Hanson n’apporte aucune information qui permettrait de choisir entre une réponse ou une autre. Physiciens et philosophes sont toujours divisés sur cette question, et sur ce que cela signifie en ce qui concerne la réalité de la nature.
La conclusion de l’article induit que la levée de toutes les failles éventuelles relatives au constat de l’intrication nous conduit à devoir apporter maintenant une réponse au questionnement suivant : « La causalité au sein des choses ? La causalité dans l’esprit humain ? » Voir article du 08/09/2015 : « La conquête de tous les possibles »
C’est donc une propriété physique qui nous amène à ce que nous apportions une réponse fondamentale à propos du sujet pensant. Ma réponse est évidente : le processus de l’enchaînement causal est la conséquence d’une projection déterminante de l’esprit humain à l’endroit de la nature. Et la vitesse de la lumière est une contrainte de vitesse limite qui n’a de sens que dans l’univers que nous sommes actuellement en mesure de concevoir et de projeter... jusqu’à ce qu’une nouvelle dynamique intellectuelle s’impose permettant de dépasser cette contrainte afin de transcender les apories qui sont aujourd’hui les obstacles majeurs à notre progression de la découverte des propriétés dans la nature
Ce type de préoccupation n’est pas nouveau déjà D. Hume (1711-1778) en son temps, après J. Locke, G. Berkeley, étudie essentiellement les idées de relation, et il soutient que mis à part l'espace et le temps qui nous sont donnés (sic), les relations (dont celles de causalité) n'ont rien d'objectif, mais reposent principalement sur les dispositions cognitives d'un sujet connaissant. Ce qui était pur thème philosophique à cette époque devient aussi, 3 siècles après, un thème de la science physique et par nécessité nous sommes au bord de devoir le traiter comme tel (voir article du 18/03/2015 : Décrypter la physique comme science de l’interface de l’être humain et de la Nature) et d’apporter une réponse.
L’autre sujet qui pourrait justifier la thèse ‘Faire de la physique en ‘Présence’’, est l’effet Zénon. Cet effet est l’objet d’une récente publication du 23/10 dans Phy.org et le 2/10/2015 dans ‘Physical Review Letters’ : ‘Effet Zénon vérifié. Les atomes ne bougent pas pendant que vous les regardez’. L’expérience est probante et confirme les prédictions théoriques et expérimentales de G. Sudarshan et B. Misra de l’université du Texas en 1977. Le supplément d’originalité de cette expérience, c’est de constater pour la première fois l’effet Zénon concernant l’immobilisation spatiale des atomes ultra froids, alors que jusqu’à présent l’observation de cet effet était constatée sur la composante temporelle avec le blocage de la désintégration des objets quantiques observés avec une particulière insistance par le sujet pensant.