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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 13:24

Nouveau prix Nobel pour les neutrinos !

Est-ce que le prix Nobel 2015 a été attribué aux neutrinos ? Est-ce que leurs résistances à nous délivrer leurs secrets depuis maintenant 80 ans ont été primées ? C’est ce que pourrait laisser penser quelques titres peut-être volontairement goguenards sur les sites de la semaine passée : ‘Prix Nobel de physique 2015 : les neutrinos sont à l’honneur’ ou encore : ‘Comment le neutrino pourrait résoudre de grands mystères cosmiques et gagner ses prochains prix Nobel

Les deux bénéficiaires de ce prix 2015, ont considéré, grâce aux résultats mis en évidence, avoir obtenu des preuves (autour de l’an 2000) permettant de valider l’hypothèse de l’oscillation de la saveur des neutrinos (initialement proposée par analogie, par B. Pontecorvo en 1969). Je suis convaincu qu’il faut conserver l’idée que ce soit seulement une hypothèse car l’idée de l’oscillation implique de fait un enjambement de beaucoup d’ignorances en amont qui ne doivent pas être effacées. De S. Peeters, dans PHYS.Org le 09/10/2015 : « Pendant qu’il se déplace dans l’espace, le neutrino apparemment (sic) oscille continument entre différents ‘types’ de neutrinos, changeant ainsi la façon dont il interagit avec la matière. » Ainsi la problématique de la saveur des neutrinos n’est pas banal car elle laisse penser que le neutrino n’est pas une particule à part entière, il n’a pas une identité propre et pourtant on lui attribue le caractère d’une particule fondamentale. Un lien intangible est à mon avis clairement exprimé par G. Drexlin de l’expérience KATRIN lorsqu’il nous dit : « Un électron : version chargée du neutrino (de la saveur correspondante). » Voir article du 27/05/2012 où je propose : « Je formulerais l’hypothèse que le neutrino électronique est ce qui reste quand l’électron a perdu sa charge électrique… », et voir article du 24/09/2012 : ‘La téléportation quantique, un test pour les neutrinos’.

Ceci m’amène à proposer de considérer que l’électron est une particule composée d’une charge électrique élémentaire quantique irréductible qui est à mettre en évidence avec sa quantité de matière irréductible et effectivement quantique qui est amalgamé avec un substrat constitué de son neutrino attaché ainsi qu’il nous apparaît. En résumé : charge électrique quantique (Chequ) + Neutrino électronique attaché = électron. En conséquence ‘Chequ’ a une masse d’inertie mais pas le neutrino correspondant. Cette hypothèse met à mal le formalisme mathématique qui prétend rendre compte de l’oscillation des neutrinos.

S. Peeters, dans son article, exprime clairement que la masse des neutrinos est de nature différente à celle des autres particules fondamentales recensées : « Les masses des autres particules de matières générées par couplage avec la fameuse particule de Higgs…sont tellement plus massives… que nous croyons que la masse des neutrinos est générée d’une façon différente… » Par contre, malheureusement, aucune hypothèse n’est proposée qui étayerait ce doute.

Attribuer à des particules élémentaires sans charge électrique une masse d’inertie comme on l’observe pour des particules élémentaires avec charge électrique constitue là encore un enjambement qui ne doit pas être accepté comme tel. Il en est de même pour ce que l’on appelle la matière noire, autre domaine qui refuse de nous fournir la moindre indication du bien-fondé de nos hypothèses traditionnelles. (Les conférences internationales de l’été 2015 ont fait le constat qu’effectivement aucune trace de matière noire n’a été jusqu’à présent observée)

L’attitude de la communauté scientifique n’est pas, face à ces résistances qui durent, de se dire : « Posons-nous, prenons les crayons et réfléchissons ! » Non, l’attitude spontanée est : « Dans la continuité de nos convictions, persistons, concevons des expériences plus sophistiquées et convoquons les technologies les plus en pointent pour éclairer nos ignorances. » Ceci correspond à un renversement complet de la démarche scientifique car pour l’essentiel durant tout le 20e siècle ce sont les théories fondamentales produites préalablement qui ont orienté les expériences qui validaient ou invalidaient ces théories (au point qu‘Einstein considérait que la vérification expérimentale était secondaire quand la théorie était bien pensé). Aujourd’hui, la Théorie Quantique des Champs nous mène dans une sorte d’entonnoir dans lequel la pensée scientifique dominante est recroquevillée. Il y a 15 ans dès que fut formulée l’idée que les neutrinos devaient avoir une masse, on a sans coup férir ajouté des termes à la densité Lagrangienne du Modèle Standard établi, sans penser autrement : « Pour que les neutrinos deviennent massifs (sic), il suffit (sic) d’introduire les champs des antineutrinos gauches (ou des neutrinos droits) et d’ajouter les termes de couplage de Yukawa avec le champ scalaire de Higgs. » Cette Théorie Quantique des Champs qui façonne le Modèle Standard est tellement effective qu’elle est devenue avec le temps un mille-feuille d’hypothèses qui ne peuvent plus s’entrechoquer, se conforter, se contredire. Alors que son acte de naissance grâce à P. Dirac avait mis en évidence une puissante capacité de prédiction avec premièrement celle de l’antiélectron.

La croyance en la toute-puissance technologique induit une paresse intellectuelle collective évidente et déplace d’une façon significative la méthode ainsi que les contraintes de la production scientifique (rappelons-nous du silence scientifique abyssal consécutif à l’absence de résultat début novembre 2013, à propos de la matière noire, avec le détecteur LUX, il n’y avait pas de plan B, il n’y a toujours pas de réflexion et encore moins de conceptions alternatives). Au tout début d’avril de cette année, je fus ironique lorsqu’on annonçait la liste des découvertes qui allaient survenir grâce à la remise en route du LHC. Il tomba en panne quelques jours après ! En fait c’est beaucoup plus inquiétant car en ce mois d’octobre, il ne fonctionne toujours pas comme attendu, loin s’en faut (autant que je sache la reproduction du boson de Higgs n’a pas encore été obtenue : luminosité insuffisante et non maîtrisée). Il va falloir peut-être renoncer à ce qu’il fonctionne comme prévu dans le cahier des charges des performances initiales annoncées il y a 15 ans. Etrangement, c’est sur des sites Américains que l’on trouve premièrement l’information des ratés. L’autre jour, un responsable du CNRS, distillait sur une chaîne de télévision française que la NASA survendait sa découverte d’eau saumâtre sur Mars, parce qu’ils ont besoin de beaucoup d’argent. A contrario, le CERN masque ses difficultés, parce qu’il ne souhaite pas perdre ses budgets.

Le CERN est maintenant bien plus qu’un organisme, c’est une institution, il est un foyer de pouvoir technologique, de pouvoir économique et de pouvoir politique (voir la ronde presqu’hebdomadaire de ministres de toutes les parties du monde) et on est bien obligé de constater que cette situation parasite la rigueur qu’appelle une authentique démarche scientifique du plus haut niveau. Début 2014, le Cernbulletin a cru devoir mettre en exergue le fait que le nom de Ralph Hauer (patron du CERN) corrélé avec le nom : boson de Higgs, fut internationalement le plus cité en 2013, dans les médias (édifiante usurpation du travail des chercheurs).

S’il arrivait que l’on puisse isoler : ‘Chequ’, on isolerait certainement du même coup une quantité de matière quantique irréductible. Cette quantité de matière qui correspond au fait qu’il n’y a pas de charge électrique nue de toute matière. Alors, nous aurions isolé un objet quantique avec une seule identité qui nous apparaît sous deux versants : celui de la charge électrique unitaire et celui de la charge de matière unitaire. Ceci nous engagerait à reprendre un cheminement de pensée qu’Einstein n’a jamais pu conclure favorablement et qui l’a beaucoup préoccupée et occupée, c’est-à-dire l’unification possible de l’interaction gravitationnelle et de l’interaction électromagnétique

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