Tout récemment, j’ai découvert ce site : smc-quantum-physics.com, qui présente une ouverture intellectuelle originale. Ci-joint le concept du site, suivi d’une présentation synoptique de ma conception de la physique. Allez visiter ce site. Comité scientifique : R. Penrose ; A. Barrau ; L. Smolin ; C. Rovelli et autres.
La physique quantique a très vite évolué pendant ces cent dernières années. Malgré son efficacité et le grand intérêt qu’elle suscite dans le monde, elle a souvent laissé un sentiment d’incompréhension et parfois même un sentiment d’incrédulité.
- Le sentiment d’incompréhension est lié au fait que le réel était si bien mathématisable que les physiciens furent conduits à estimer que les structures mathématiques pouvaient être suffisantes pour comprendre la nature du réel.
La mathématisation du réel, cependant, peut parfois conduire à des mirages arithmétiques. Einstein en a fait, d’ailleurs, l’expérience quand, fort de ses succès, il avait conclu, sur base de ses équations, que la physique quantique ne pouvait se passer de variables cachées pour résoudre le problème que posait son paradoxe EPR.
Il aura fallu attendre une nouvelle génération de physiciens pour comprendre, avec Bell et Aspect, qu’aucune théorie à valeur cachée locale, contrairement à ce qu’Einstein affirmait, ne pouvait rendre compte des corrélations entre particules intriquées et séparées par de grandes distances.
La grande diversité d’opinions différentes entre physiciens, quant à la nature de ces corrélations, indique clairement qu’il reste quelques choses à découvrir dans ce domaine.
Einstein, par ailleurs, en développant sa théorie de la relativité restreinte, a introduit un changement important dans les notions de temps et de simultanéité. Ce changement devient encore plus marquant en relativité générale, ainsi que dans les efforts contemporains tendant à construire une théorie quantique de la gravité. La notion intuitive du temps dans la théorie physique se trouve donc remise en question par ces développements.
Ceci nous emmène ainsi à une réflexion sur le concept du temps, qui sans évidemment remettre en question les résultats des théories de la relativité, devrait nous permettre des interprétations de la notion du temps plus compatibles avec notre intuition et avec la mécanique quantique.
- Le sentiment d’incrédulité, soulevé par la mécanique quantique était dû à la nature de certains concepts de cette théorie qui apparaissaient, non seulement contraires au sens commun, mais parfois même incompatibles avec des résultats généraux qui semblaient scientifiquement avérés.
La culture occidentale très imprégnée de concepts d’origines métaphysiques a toujours induit les physiciens à une grande retenue quant aux limites à ne pas dépasser entre la physique et la métaphysique.
Des découvertes, telles que l’apparente communication instantanée entre des particules intriquées ont rendu Einstein incrédule, mais n’ont pas, pour autant, fait l’objet d’un nombre suffisant d’études approfondies dédiées à la recherche d’une compréhension rationnelle de ce phénomène.
Ces problèmes induisent souvent chez le physicien le sentiment trouble que trop y réfléchir signifie sortir des frontières de la science pure.
C’est ainsi que des études passionnantes comme celles qui furent faites par Roger Penrose et Stuart Hameroff sur la relation entre la physique quantique et la conscience, incluant ce qu’ils ont appelé la proto-conscience, n’ont pas reçu un accueil en ligne avec la portée de ces découvertes.
Cette frange un peu floue de la frontière entre la physique et la métaphysique mérite une étude approfondie, à condition que cette étude ne s’éloigne pas trop des sentiers rationnels de la science.
Notre Concept consiste donc à développer plusieurs lignes de réflexion en rendant toutes les idées qu’elles contiennent accessibles à un très large public, but qui pourra être atteint si l’on évite à notre avis, d’utiliser des équations pour compléter nos propos :
1.Les liens de l’entropie avec l’espace-temps. Est-ce que l’ « état particulier » de l’espace-temps au moment du big bang, tel que préconisé par Roger Penrose dans son concept CCC, peut signifier un état ou l’information était conservée?
Ceci justifierait l’idée que l’entropie va en diminuant vers le passé et en augmentant vers l’avenir. (voir dans la section "thèses" les deux articles "Conscience dans l'univers", et "Avant le Big Bang").
2. Les limites entre physique et métaphysique. Qu’est-ce que la protoconscience ? Existe-t-elle uniquement à l’état élémentaire dans les particules, ou bien est-elle également présente dans ce qu’on a coutume d’appeler l’énergie noire, sous sa forme élaborée ?
Si jamais elle existait sous cette forme élaborée dans l’énergie noire, serait-elle la source de cette intentionnalité de l’espace-temps ?
Si l'entropie était conservée et qu’elle était inversement proportionnelle à l’information, il en résulterait que l'intentionnalité de l'énergie noire serait la source du transfert de l'entropie en information pour générer la matière et la vie.
3. La limite de la mathématisation du réel, et la nécessité, à partir d’un certain stade, que nous croyons avoir atteint, de mener la pensée scientifique vers les extrêmes confins de la science avant de toucher à la métaphysique.
4. Notre concept sera la réflexion sur tous les points ci-haut mentionnés, ainsi que l’objet de ce site, et nous avons la claire volonté d’encourager les physiciens par tous les moyens possibles à ne pas hésiter à aller plus loin dans leur réflexion sur ces thèmes-là.
Pour illustrer tout ce qui précède, nous avons sélectionné dans la section "livres" quelques écrits pouvant éclairer nos propos, Tous les mois nous procèderons à l'ajout d'un nouveau livre avec son résumé en Français et en Anglais
L’ouverture intellectuelle affichée dans la présentation de votre site, m’incite à vous exposer de façon synoptique une conception de la physique qui prend appui sur un paradigme exclu à priori par les physiciens.
Quelle que soit votre avis, à propos de ma conception, de toute façon celui-ci m’intéresse.
Présentation synoptique.
Depuis une dizaine d’années, j’avance pas à pas avec l’hypothèse que nous faisons de la physique en ‘Présence’. C’est l’intitulé de mon cours dans le cadre de ‘l’Université Ouverte’ à l’université Paris7 Diderot : ‘Faire de la physique avec ou sans ‘Présence’ ?’.
Selon mon hypothèse cette ‘Présence’ indélébile est marquée par le ‘Temps propre du Sujet’ pensant qui est de l’ordre de 10-23 à 10-25s et ce ‘TpS’ est aussi le point aveugle de l’intelligence humaine (de l’observateur).
‘TpS’ s’impose sur le plan de la physique car c’est la durée de l’installation de la ‘Présence’ : le moment présent.
Depuis que j’ai formulé cette hypothèse, je considère avoir rencontré des convergences :
Avec A. Connes qui a exprimé en 2007 dans une conférence à l’université de Metz: « L’espace-temps est très légèrement non commutatif, en fait le point lui-même dans l’espace-temps n’est pas commutatif. Il a une toute petite structure interne qui est comme une petite clé. Le point a une dimension 0 au niveau de la métrique mais avec ma géométrie il a une structure interne et j’ai un espace de dimension 6. »
Avec S. Dehaene qui au cours de son intervention en 2015 à l’académie des sciences a confirmé que « Le cerveau ne perçoit pas instantanément les évènements du monde extérieur. Il lui faut au moins un tiers de seconde, et souvent bien plus, avant qu’une information sensorielle élémentaire accède à la conscience. Il montre comment, grâce à l’imagerie cérébrale et notamment à la magnéto-encéphalographie, il parvient à suivre toutes les étapes de traitement visuel non conscientes et conscientes dans le cerveau humain. » A partir de cette confirmation je considère que cette durée correspondant à la ‘tâche aveugle de la conscience’ ne peut pas être sans conséquence sur l’éveil intellectuel et la vigilance observationnelle du sujet réflexif. Il serait quand même difficile de postuler que le fonctionnement par intermittence avérée de la conscience du ‘sujet pensant’ conduise à un fonctionnement intellectuel, observationnel, absolument continu du sujet. Je veux préciser que TpS n’est pas une grandeur de l’ordre de la conscience mais de l’ordre de l’existentialité.
Convergence avec L. Smolin qui a écrit en 2013 : « Mais l’univers réel a des propriétés qui ne sont pas représentables par un quelconque objet mathématique. Une de celles-ci est qu’il y a toujours un moment présent. Les objets mathématiques, étant intemporels, n’ont pas de moments présent, n’ont pas de futurs ni de passés. Toutefois, si on embrasse la réalité du temps et voit les lois mathématiques comme des outils plutôt que des miroirs mystiques de la nature, d’autres faits têtus, inexplicables, concernant le monde deviennent explicables… » Par contre, contrairement à L. Smolin, je ne considère pas que le temps soit donné dans la Nature, il n’est pas naturellement réel mais émergent. Point de vue que je partage avec C. Rovelli, mais pas pour la même raison.
Avec Seth Llyod et Y. Jack Ng, dans un article : ‘L’Univers un monstre informatique’ ils concluent : « En deçà de cette échelle, on ne peut plus parler de géométrie de l’espace-temps. Cette échelle de précision est beaucoup plus grande que la longueur de Planck, mais est cependant très petite : pour l’Univers observable, elle est de l’ordre de 10-15 mètre, valeur qui pourrait être à la portée des futurs détecteurs d’ondes gravitationnelles. » Or, mon estimation de TpS est de l’ordre de 10-23 à 10-25s, soit TpS × C = 10-15 à 10-17 mètre. 10-15m. = 1 fermi est, à la limite, encore accessible à la mesure : c’est la taille estimée d’un proton.
‘Faire de la physique en ‘Présence’’ permet de rendre compte de l’effet Zénon. Ainsi que de l’observation complémentaire : ‘onde ou particule’. En effet, quand l’observateur n’a pas de repère spatio-temporel, il voit l’objet quantique dans une étendue spatiale.
L’intrication de 2 objets résulte d’une opération instantanée ou quasi instantanée, pendant une durée Δti < TpS. Durée pendant laquelle l’observateur ne peut pas fonder ni l’espace ni le temps, référentiel de la localisation et de la chaîne de la causalité. Il en est de même du ‘trou de ver’, ainsi la conjecture de Maldacena et de Susskind : ER = EPR me parle. TpS est un invariant quel que soit le référentiel, toutefois Δti étant la durée d’une opération il peut être > TpS dans un référentiel en mouvement relatif. Il suffit que ϒ soit suffisamment grand.
Mon hypothèse est en opposition de celle d’A. Einstein quand il affirme : «Ce qui du point de vue physique est réel… est constitué de coïncidences spatio-temporelles. Et rien d’autre. » car celles-ci, bien qu’évidemment elles puissent exister, ne peuvent pas être observées. En effet celles-ci annulent la relativité des observations et la présence des observateurs devient superflue. De mon point de vue les lois de la Relativité doivent prendre en compte TpS et donc annule l’affirmation « Séparation entre passé, présent et avenir, ne garde que la valeur d’une illusion, si tenace soit elle »