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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 09:43

Toujours à la recherche de la ‘Spooky action’, dommage.

Avec cet article, je me propose de vous informer du projet d’expérience qui n’est pas banal car pensé par des physiciens mais qui met en évidence une véritable inertie de cette pensée (parce qu’on n’a pas encore dépassé la réflexion qui exprime l’étonnement et le refus d’Einstein). Toutefois il est intéressant de connaître ce projet et par la suite le résultat qui sera obtenu. C’est dans le NewScientist que se trouve l’article de présentation que je mets en copie à la fin du présent. Son titre est : ‘Un test de la physique quantique classique pourrait révéler les limites de l’esprit humain’ (A classic quantum test could reveal the limits of the human mind).

C’est dans le cadre d’une opération d’intrication que ce test est programmé, il est centré sur la tentative de mettre en évidence le concept de ‘l’action fantôme’, qui était l’expression de l’étonnement et du refus d’Einstein d’admettre l’explication proposée par N. Bohr. Ici, la tentative relève de savoir si, au bout du compte, l’action fantôme serait peut-être une opération due à l’esprit humain (‘être dans la nature’) déconnecté de toutes déterminations de ‘l’être de la nature’. A priori je pourrai me satisfaire qu’il peut être enfin considéré que la ‘présence du sujet pensant’ jouerait un rôle en faveur d’une interprétation correcte et complète de propriété physique. Mais l’hypothèse cible que veulent vérifier les auteurs du projet d’expérience, n’est pas, selon mon hypothèse, la bonne, loin de là.

Je cite : « En 1964, J. Bell ouvre la voie pour tester si les particules intriquées s’influencent l’une à l’autre. Il conçoit une expérience qui implique une paire de particules intriquées et envoie une de celle-ci en A et l’autre en B. A chacun de ces lieux, il y a un instrument qui mesure, par exemple, le spin de la particule. La caractéristique des instruments est de mesurer le spin à +45 ou -45°, ceci est défini par des générateurs de nombre au hasard, de telle façon qu’il est impossible pour A de connaître la façon dont celle de B est établie, vice-versa, au moment de la mesure.

Les mesures sont réalisées pour un nombre important de paires intriquées. Si la physique quantique est correcte et qu’il y ait effectivement une action fantôme à distance, alors les résultats de ces mesures seront corrélés un plus grand nombre de fois que ceux que si Einstein avait raison. Toutes les expériences ont vérifié l’interprétation de Bohr.

Néanmoins, quelques physiciens ont argumenté que les nombres aléatoires générés ne seraient pas véritablement le fait du hasard. Il se pourrait qu’ils soient gouvernés par une physique sous-jacente que nous ne comprenons toujours pas et ce ‘super-déterminisme’ pourrait expliquer les corrélations observées.

Maintenant, Lucien Hardy de l’institut ‘Perimeter’ au Canada suggère que les mesures, entre A et B, pourraient être contrôlées par quelque chose qui pourrait être séparée du monde matériel : l’esprit humain.

Question de libre arbitre.

Pour tester cette idée, L. Hardy propose une expérience dans laquelle A et B sont définis à 100km l’un de l’autre. En chaque lieu, sont présent de l’ordre de 100 personnes équipées de casques EEG (électroencéphalographique) décryptant les réactions du cerveau. Les signaux émis sont utilisés pour changer le réglage des instruments de mesure en chacun des points A et B. L’idée est d’obtenir un très grand nombre de mesures en A et B et extraire la petite fraction dans laquelle les signaux EEG provoquent des changements de réglage en A et B après le départ des particules de leur point origine mais avant qu’ils arrivent et qu’ils soient mesurées.

Si le nombre de corrélations entre ces mesures ne correspond pas avec les prévisions de Bell, cela implique une violation de la théorie quantique, pointant que les mesures en A et B seraient contrôlées par un processus en dehors de la conception physique standard.

Si on constate une violation de la théorie quantique quand vous avez un système qui pourrait être considérée comme conscient, humain ou autres animaux, cela pourrait être passionnant. Je ne peux pas imaginer un résultat expérimental plus frappant que ça. »

Ensuite les trois derniers paragraphes, comme on peut le constater dans la version originale (ci-jointe) est consacré au libre arbitre de l’humain. Considérer que l’être humain disposerait d’une capacité d’agir, de concevoir, de penser, qui s’appuierait sur une faculté de libre arbitre absolue, n’a pas de valeur, parce que erronée. Que l’être humain veuille tendre vers cet absolu c’est certain, mais il n’est pas souhaitable de considérer que cela soit à l’œuvre car ce serait ignorer le poids des déterminations (l’article ‘Pas à pas’ en est une illustration) qui ne pourront se réduire qu’avec la découverte de nouvelles connaissances c’est-à-dire que le poids de ‘l’être de la nature’ aille diminuant.

J’ai voulu signaler l’existence de cet article parce que confrontés avec l’inexplicable de l’intrication, on commence à considérer que la ‘présence du sujet pensant’ pourrait offrir une explication. De plus, c’est la première fois que je lis une proposition d’évaluation d’une expérience prédéfinie (en dehors de la mienne en 2012, voir article précédent : ‘Pas à pas’) avec la contribution de l’imagerie cérébrale.

A classic quantum test could reveal the limits of the human mind

A quantum test could tell us what minds are made of

Dominic Lipinski/PA

By Anil Ananthaswamy

The boundary between mind and matter could be tested using a new twist on a well-known experiment in quantum physics.

Over the past two decades, a type of experiment known as a Bell test has confirmed the weirdness of quantum mechanics – specifically the “spooky action at a distance” that so bothered Einstein.

Now, a theorist proposes a Bell test experiment using something unprecedented: human consciousness. If such an experiment showed deviations from quantum mechanics, it could provide the first hints that our minds are potentially immaterial.

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Spooky action at a distance was Einstein’s phrase for a quantum effect called entanglement. If two particles are entangled, then measuring the state of one particle seems to instantly influence the state of the other, even if they are light years apart.

But any signal passing between them would have to travel faster than the speed of light, breaking the cosmic speed limit. To Einstein, this implied that quantum theory was incomplete, and that there was a deeper theory that could explain the particles’ behaviour without resorting to weird instantaneous influence. Some physicists have been trying to find this deeper theory ever since.

Demonstrating Descartes

In 1964, physicist John Bell paved the way for testing whether the particles do in fact influence each other. He devised an experiment that involves creating a pair of entangled particles and sending one towards location A and the other to location B. At each point, there is a device that measures, say, the spin of the particle.

The setting on the device – for example, whether to measure the particle’s spin in the +45 or -45 degree direction – is chosen using random number generators, and in such a way that it’s impossible for A to know of B’s setting and vice-versa at the time of the measurement.

The measurements are done for numerous entangled pairs. If quantum physics is correct and there is indeed spooky action at a distance, then the results of these measurements would be correlated to a far greater extent than if Einstein was correct. All such experiments so far have supported quantum physics.

However, some physicists have argued that even the random number generators may not be truly random. They could be governed by some underlying physics that we don’t yet understand, and this so-called “super-determinism” could explain the observed correlations.

Now, Lucien Hardy at the Perimeter Institute in Canada suggests that the measurements at A and B can be controlled by something that could potentially be separate from the material world: the human mind.

“[French philosopher Rene] Descartes put forth this mind-matter duality, [where] the mind is outside of regular physics and intervenes on the physical world,” says Hardy.

Question of free will

To test this idea, Hardy proposed an experiment in which A and B are set 100 kilometres apart. At each end, about 100 humans are hooked up to EEG headsets that can read their brain activity. These signals are then used to switch the settings on the measuring device at each location.

The idea is to perform an extremely large number of measurements at A and B and extract the small fraction in which the EEG signals caused changes to the settings at A and B after the particles departed their original position but before they arrived and were measured..

If the amount of correlation between these measurements doesn’t tally with previous Bell tests, it implies a violation of quantum theory, hinting that the measurements at A and B are being controlled by processes outside the purview of standard physics.

“[If] you only saw a violation of quantum theory when you had systems that might be regarded as conscious, humans or other animals, that would certainly be exciting. I can’t imagine a more striking experimental result in physics than that,” Hardy says. “We’d want to debate as to what that meant.”

Such a finding would stir up debate about the existence of free will. It could be that even if physics dictated the material world, the human mind not being made of that same matter would mean that we could overcome physics with free will. “It wouldn’t settle the question, but it would certainly have a strong bearing on the issue of free will,” says Hardy.

Nicolas Gisin at the University of Geneva in Switzerland thinks Hardy’s proposal makes “plenty of sense”, but he’s sceptical of using unstructured EEG signals to switch settings on devices. That’s akin to using the brain as a random number generator, says Gisin. He would rather see an experiment where the conscious intent of humans is used to perform the switching – but that would be experimentally more challenging.

Either way, he wants to see the experiment done. “There is an enormous probability that nothing special will happen, and that quantum physics will not change,” says Gisin. “But if someone does the experiment and gets a surprising result, the reward is enormous. It would be the first time we as scientists can put our hands on this mind-body or problem of consciousness.”

Journal reference: arXiv, DOI: 1705.04620v1

 

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