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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 10:34

Comment les humains interagissent avec la Nature ? Comment nous questionnons la Nature ?

Ces interrogations, je les ai lues dans un article de N. Gisin et à l’instant de leurs lectures je me suis intéressé à la suite que l’auteur allait accorder à ce territoire interrogatif qu’il envisageait d’explorer. Après deux années, j’ai eu confirmation qu’il n’irait pas au-delà d’une ouverture interrogative. Cette situation me rappelle celle constatée à la lecture du livre de L. Smolin : « La Renaissance du Temps ; Pour en finir avec la crise de la Physique. », (programme ambitieux, légitime, nécessaire et selon moi particulièrement prioritaire), qui réalise une analyse de très grande qualité de la loi de la relativité générale conduisant à la mise en évidence de l’univers bloc bornant l’intelligence humaine dans un univers bloc totalement déterminé, et donc soustrayant la moindre faculté fondatrice à cette intelligence qui n’aurait effectivement aucun horizon par lequel elle pourrait mettre à l’épreuve sa faculté d’exercer un libre arbitre arc-en-ciel. Enfin Smolin formule un diagnostic crucial : « Mais l’univers réel a des propriétés qui ne sont pas représentables par un quelconque objet mathématique. L’une de celles-ci est qu’il y a toujours un moment présent… » (voir article du 2/05/2013). Depuis, plus une pensée publiée sur ce sujet, dommage qu’il soit resté sur le seuil d’un tel chantier que j’ai considéré comme très prometteur et à mon sens l’est encore. Pourtant dans son livre vacille une petite lumière qui ne me laisse pas indifférent : les lois de la physique pourraient évoluer, à la manière des lois de l’évolution en biologie. Petite lumière à laquelle je prête la clarté suivante : les possibilités de découvertes des lois de la physique évoluent concomitamment avec les lois de l’évolution qui concernent l’être humain depuis son émergence.

Je ne veux pas appesantir cet article avec trop d’interrogations mais on peut se demander pourquoi il y a des flashs d’idées percutantes mais sans germinations. Les deux auteurs que je cite ont accumulé suffisamment de pratiques réflexives et d’obstacles au cours de leur carrière pour, en relevant leur regard prospectif, intuiter valablement les défaillances des corpus théoriques en question. Ils ont aussi intuité l’aspect trop étriqué, prétendument autosuffisant, des critères et postulats qui prévalent au raisonnement en science physique. Malgré cela une sorte de ‘surmoi’ (il serait celui de la communauté scientifique) interdit de franchir le Rubicon. En effet, les grands ancêtres : Galilée, Descartes, Newton, ont verrouillé et jeté les clefs de l’enclos qui délimite ce qui est propre à la pensée en physique.

            C’est le thème, que mettent en relief les questions en titre de cet article, que je reprends ci-dessous. Reprise parce que ce thème est déjà en partie développé dans ses balbutiements par les articles précédents récents. Comme toute nouveauté, surtout de cette nature, il faut revenir plusieurs fois sur le chantier de son élaboration, quitte à ce qu’au cours de son développement il faille rebrousser chemin, si des incohérences, des incongruités finissent par s’imposer. J’espère que la réflexion que je vous propose ne se fait pas trop fastidieuse car vous avez remarqué, je suis convaincu qu’il est nécessaire d’emprunter de nouveaux chemins d’investigations car les physiciens sont depuis de très (trop) nombreuses années face à des impasses, c’est-à-dire dire confrontés à des phénomènes qu’ils ne peuvent expliquer. Ce chemin que je vous propose ci-après, est tout nouveau pour moi et je n’ai pas encore rencontré une prospection réalisée avant que j’en ai l’intuition (elle existe peut-être) si ce n’est que c’est la lecture du livre de D. Buonomano qui a contribué à fournir les éléments déclencheurs.

Donc les interrogations de N. Gisin, je les reprends mais j’y ajoute : quels sont les dispositions actuelles de l’être humain pour questionner la Nature ?

Selon mon point de vue, elles seraient double :

  1.      Dispositions cérébrales ;
  2.      Dispositions intellectuelles.

Les dispositions cérébrales sont celles qui sont établies grâce à un câblage empirique, établi, de nos neurones, correspondant et révélant l’histoire de notre évolution en tant qu’être humain.

Les dispositions intellectuelles sont celles qui permettent un dépassement des dispositions cérébrales, (actuellement façonnées lesquelles s’activent naturellement), et qui établissent et établiront des nouveaux câblages parce que notre évolution est toujours en cours. Voir article du 20/06/2017, page 3 : « L’évolution ne s’arrête pas, nous évoluons encore et toute la différence, entre les premiers sapiens et nous, tient probablement dans l’organisation interne du cerveau, sa connectivité. Malheureusement… »

On peut considérer que les dispositions cérébrales reflètent l’évolution du genre humain qui a été générée par la confrontation aux lois de la nature qui valent à l’échelle classique : confrontation pour la survie. Echelle classique : échelle de la sensibilité de nos sens, nos instruments de perception, naturels Grâce aux dispositions intellectuelles, qui se développent et ne cessent de s’amplifier, s’acquière la faculté de dépassement de cette confrontation à l’échelle classique et le regard intelligent au-delà et en deçà de cette échelle (grâce à la conception matérielle d’instruments de perception dans une gamme de plus en plus riche) constitue actuellement le challenge des physiciens fondamentalistes.

Dans une certaine mesure les conséquences de la confrontation à l’échelle classique sont toujours extrêmement prégnantes, puisqu’elles s’inscrivent sur une très longue période (pas moins de 2 millions d’années) et en conséquence les dispositions cérébrales sont encore la référence (la grille d’interprétation) pour l’être humain donc pour les physiciens. Il en résulte que l’ensemble des dispositions cérébrales constitue un facteur d’inertie intellectuelle qui est en cours de réduction mais pas encore dépassée malgré un siècle de pratique de la mécanique quantique. Toujours présentement, je prête donc aux physiciens le rôle d’avant-garde, de précurseurs, d’acteurs de ce qui conduira à de nouvelles dispositions cérébrales. Les données et les phénomènes obtenus avec la conquête intellectuelle en cours du corpus de la mécanique quantique sont toujours interprétés, décryptés à l’aune des dispositions cérébrales pas encore dépassées. C’est pourquoi pour l’essentiel nous sommes confrontées aux ‘bizarreries’ de la mécanique quantique qui révèlent des frictions entre l’inertie cérébrale et la capacité d’avancée de l’intellectuelle. A l’évidence, il y a encore des sauts conceptuels à effectuer pour que ce que nous nommons bizarreries (voir article du 05/08), terme qui reflètent notre inintelligibilité actuelle, perde ce statut et que des propriétés intelligibles rendent compte des lois qui prévalent dans l’interaction Homme-Nature à l’échelle correspondante.

Il me faut expliquer pourquoi je prête aux physiciens fondamentalistes le rôle d’avant-garde aux conquêtes intellectuelles qui provoqueront les nouvelles dispositions cérébrales. A mon sens le souverainisme des lois de la physique dans cette affaire est encore prépondérant. Il suffit de reprendre l’arborescence chronologique de la diffusion des concepts quantiques dans les autres sciences de la nature pour s’en rendre compte. Jusqu’au point, et d’une façon hasardeuse, ceux-ci furent aussi testés dans les sciences humaines.

Cette prépondérance des concepts de la physique diminuera dans l’avenir parce que l’être humain dépendra de moins en moins d’une confrontation aussi univoque avec la Nature. Son émancipation en se développant avec son évolution en devenir l’amènera à bâtir de nouveaux savoirs sur la base de ce qu’il librement voudra dépasser, du point de vue de son Être en tant que tel, devenant ainsi de plus en plus autonome vis-à-vis de son Être de la Nature dont il est originaire.

Comme vous pouvez le constater à ce moment de la fin de la lecture : tous les arguments exploités ont été exposés dans les articles précédents mais en les assemblant d’une façon nouvelle et toujours logique (à mon sens), j’ai pu expliciter le concept d’inertie cérébrale et le mettre en rapport avec celui de ‘Bizarreries’ de la mécanique quantique et aussi donner plus de sens à l’article intuitif et précurseur du 26/09/2015 : ‘Non, on ne pense pas quantique. Pas encore !

Si ma proposition de considérer effectivement : dispositions cérébrales distinctes de dispositions intellectuelles, s’avérait pertinente, alors nous aurions débusqué un authentique nouveau paradigme qui par ricochet révélerait un nouveau paradigme en physique qui nous rendrait complètement intelligible les lois propres à la mécanique quantique.

Il ne peut pas nous échapper que nous serions alors témoin d’un renversement de situation puisque jusqu’à présent ce sont les découvertes des lois de la physique qui ont fait évoluer l’intelligence de l’être humain, ici ce serait la découverte des lois de l’évolution de l’intelligence humaine qui permettrait enfin de découvrir des nouvelles lois de la physique.

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