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18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 07:47

Ecrire sur la physique quantique, pourquoi est-ce si difficile ?

Ci-dessous, je joins un article publié le 14 septembre dans ‘physicsworld.com’, traduit par mes soins et sa version originale est en dernière page.

Cet article est intéressant parce qu’il est, à mes yeux, sincère en ce qui concerne le juste et nécessaire investissement intellectuel que nous devons entretenir avec les connaissances que nous acquérons dans le champ de la mécanique quantique. Il est aussi pour moi réconfortant parce qu’il indique que je ne suis pas isolé à l’égard du questionnement qui m’habite et que je décris en ce qui concerne la mécanique quantique. Le articles du 19/08/2015 et du 26/09/2015 en sont une complète illustration. L’auteur rappelle aussi que la pratique du doute positif constitue une assurance, un chemin qui permettra d’accéder à de nouveaux horizons de connaissances en physique. Pour le moment je réitère que nous ne pensons pas encore quantique mais que cela reste dans l’ordre du possible lorsque l’intelligence collective des physiciens saura mettre en évidence un ou des nouveaux paradigmes qui mettront en évidence les déterminations qui rabattent encore notre faculté de penser actuelle sur ce sujet. Reconnaître ces déterminations ne nous permettra pas de les éliminer mais de facto nous saurons construire le chemin pour les contourner, les dépasser.

Pourquoi est-ce si difficile d’écrire sur la physique quantique ?

C’était le thème du discours de George Musser lors d’un séminaire pour les journalistes et communicants scientifiques qui s’est tenu cette semaine à l’Université de Leeds et commenté par Hamish Johnston. « G. Musser, qui a beaucoup écrit sur des sujets tels que l’intrication quantique et la théorie des cordes – a donné plusieurs raisons, et en voici quelques-unes, qui ont particulièrement coincé dans mon esprit.

Une des raisons est que pour parvenir à une compréhension de ce que vous écrivez sur ce sujet peut être très chronophage. J’ai écrit sur le sujet de la mécanique quantique durant plus d’une décennie, je ne pouvais pas être plus en accord. Même en couvrant un petit morceau de recherche souvent cela implique de revenir sur plusieurs étapes en arrière et à chaque fois revoir les fondements de la théorie quantique (sic).

Une question à laquelle je me confronte dans ‘Physics World’, est : dois-je partager cette information fondamentale avec le lecteur, ou supposer qu’ils ont déjà les connaissances requises ? J’ai tendance à aller au premier cas, parce que le contexte dans lequel un passionnant travail de recherche est réalisé est souvent aussi intéressant que la percée elle-même proposée. Et il y a aussi le vieil adage que les physiciens aiment qu’on leur dise ce qu’ils savent déjà !

Musser a aussi également souligné que les documents de recherche sur la mécanique quantique peuvent être très déroutants. Je suis d’accord sur un point. Je peux certainement penser à deux revues de science générale de grande envergure qui sont sujettes à publier des documents sur la physique quantique qui peuvent être incompréhensibles. Cependant, je ne crois pas que les articles dans des revues leaders de physique tendent à être beaucoup plus accessibles – au moins pour les physiciens. Mais n’hésitez pas à prendre ceci pour un grain de sel, parce que je travaille pour un éditeur d’une revue de physique.

Musser dit aussi qu’interagir avec des chercheurs quantiques devrait être un processus à double sens, plutôt que le journaliste pose simplement des questions et enregistre les réponses. Bien que ces interactions prennent du temps, je pense qu’il s’agit de très bons conseils.

Il est très probable que la première réponse, que vous arrivez à obtenir d’une question sera incompréhensible. Ce n’est pas un jugement sur la capacité intellectuelle du journaliste, pas plus qu’un affront sur la capacité du physicien pour expliquer son travail. C’est juste que les concepts difficiles sont rarement compris dès la première fois.

Le conseil de Musser – contre les bonnes pratiques journalistiques, il souligne – est de mettre les choses en mouvement en provoquant la personne interrogée avec votre propre interprétation de la physique quantique en question. En fin de compte, c’est votre interprétation que vous présenterez à vos lecteurs, alors pourquoi ne pas faire un test de validation ? Si vous êtes inquiet par le biais rampant de votre interprétation partiale, vous pouvez toujours obtenir un deuxième avis d’un autre expert en quantique.

Et quand cet avis vient des experts, à qui devriez-vous faire confiance ? Est-ce que le promoteur d’une théorie nouvelle et controversée exprime des doutes sur leur idée ? Si oui, c’est une personne que vous pouvez croire, dit Musser, ajoutant que l’expression d’aucun doute est un très mauvais signe (sic). En effet, Musser signale que la plupart de nouvelles idées en physique ont tendance à être erronées, c’est ainsi que la science fonctionne.

 

Version originale By Hamish Johnston

Why is quantum physics so hard to write about?

That was the theme of George Musser’s keynote talk at a seminar for science communicators held this week at the University of Leeds. Musser – who has written extensively on topics such as quantum entanglement and string theory – gave several reasons and here are a few that stuck in my mind.
One reason is that reaching an understanding of what you are writing about can be very time consuming. I have been writing about quantum mechanics for over a decade, I couldn’t agree more. Even covering a small piece of research often involves taking several steps backwards and reviewing the fundamentals of quantum theory.

A question I face on Physics World is should I share this background information with the reader, or assume that they already have the required knowledge? I tend to go for the former because the background to an exciting piece of research is often as interesting as the breakthrough itself. And there’s also the old maxim that physicists love to be told what they already know!

Musser also pointed out is that research papers on quantum mechanics can be very confusing. I agree to a point. I can certainly think of two high-profile general science journals that are prone to publishing papers on quantum physics that can be incomprehensible. However, I do think that papers in leading physics journals tend to be much more accessible – at least to physicists. But feel free to take this with a grain of salt, because I do work for a physics journal publisher.

Musser also says that interacting with quantum researchers should be a two-way process, rather than the journalist simply asking questions and recording the answers. Although such interactions take time, I think this is very good advice.

It’s very likely that the first answer you get to a question will be incomprehensible. This is not a reflection of the intellectual ability of the journalist, nor a slight on the physicist’s ability to explain their work. It’s just that difficult concepts are rarely understood the first time around.

Musser’s advice – against good journalistic practice, he points out – is to move things forward by prompting the interviewee with your own interpretation of the quantum physics in question. Ultimately it is your interpretation that you will be presenting to your readers, so why not get a sanity check? If you are worried about bias creeping into your article, you can always get a second opinion from another quantum expert.

And when it comes to experts, who should you trust? Does the proponent of a new and controversial theory express some doubt about their idea? If so, that’s someone you can believe in, says Musser, adding that having no doubt is a very bad sign. Indeed, Musser points out that most new ideas in physics tend to be wrong, that’s just how science works.

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