Métaphysique à l’origine signifie Méta-Physique.
C’est avec beaucoup de plaisir et d’intérêt que j’ai découvert le hors-série de ‘La Recherche’ N° 27, Octobre-Novembre 2018, qu’évidemment je vous conseille de lire. J’ai sélectionné un certain nombre d’articles que je souhaite commenter car ils soutiennent explicitement ou implicitement ma conception de la science physique telle qu’elle doit être projetée avec la perspective d’avancées significatives des propriétés de la nature. Evidemment je suis sélectif, et je souhaite que vous bénéficiiez de la teneur complète de ce numéro, aussi il vaut la peine de l’acquérir.
Le premier article consiste en un interview de Michel Bitbol qui est philosophe des sciences. A la page 9, il répond à la question suivante :
En est-on arrivé à l'idée que la science n'a pas besoin de la métaphysique ?
M. B : « Pas tout à fait. Emmanuel Kant a tenté de corriger la vision empiriste de Hume dès la fin du XVIII siècle : la raison qui construit des théories ne doit pas être mise totalement au rebut, car elle a deux rôles. Son premier rôle est de fournir des structures conceptuelles a priori à travers lesquelles le scientifique analyse des phénomènes. Pour Kant, la loi de causalité, qu'illustre Newton, n’est pas posée parce qu'on observe des régularités. Mais c'est parce qu'on pose cette loi que l'on est capable de chercher ces régularités dans le monde. Le deuxième rôle de la raison est de fournir des représentations des choses ultimes et cachées, qui sont certes incertaines et spéculatives, mais qui guident et motivent la recherche. »
Dans ce propos, il y a concomitance avec l’idée que j’ai, à plusieurs occasions, développée qu’il faut que la pensée soit préalablement bien placée pour que la connaissance progresse. La nature ne nous livre aucune information si on ne l’interroge pas à bon escient. Ainsi, au CERN, il est erroné de considérer qu’il suffit de collisionner des paquets de protons aux plus hautes énergies et on verra automatiquement de la nouvelle physique. La science physique est une science qui est le fruit de l’intelligence humaine, et non pas uniquement celui de la technique humaine. Cette intelligence doit être à l’œuvre pour interpréter, il n’y a pas de lecture passive qui soit possible.
Toujours avec M. Bitbol, p. 10, quand on lui demande : Les choses ne sont-elles pas différentes en mécanique quantique ?
M. B. « C'est exact. Plusieurs théoriciens de la mécanique quantique se sont emparés de l'opérationnalisme dans la durée. Très critiques vis-à-vis de Ia métaphysique, deux des fondateurs de cette théorie, l'Allemand Werner Heisenberg et l’Autrichien Wolfgang Pauli considèrent qu'il faut éliminer toutes les représentations classiques, par exemple celle de l'électron qui tourne autour du noyau de l'atome, pour ne retenir que les observations et les mesures. Tel n’est pas tout à fait l'avis d'autres physiciens quantiques, Niels Bohr et Erwin Schrödinger, pour lesquels des images sont nécessaires comme outil de pensée (sic). Le fait de forger des représentations a certes quelque chose de métaphysique, puisque cela va au-delà des observables, mais c'est utile pour se repérer dans les phénomènes quantiques. En 1927, les physiciens parviennent à un compromis, l'interprétation de Copenhague de la mécanique quantique. Ils gardent quelques représentations, mais celles-ci ne prétendent pas être uniques et tout expliquer. Elles doivent être multipliées pour rendre compte d'aspects divers des phénomènes microscopiques. Ainsi, on doit utiliser tantôt la représentation de particules localisées, tantôt celle d'ondes étendues, tantôt une combinaison des deux. »
Le propos de Bitbol sur la pensée utile pour se repérer dans les phénomènes quantiques est juste mais Bohr a toujours insisté sur le fait que cet apparaître à notre esprit ne pouvez pas se transposer en réalité quantique. C’est ce Rubicon qu’a, à mes yeux, franchi malencontreusement C. Rovelli avec sa théorie de la gravité quantique à boucles. Effectivement cette précaution s’est estompée au cours du temps et on peut le constater avec la génération actuellement formée qui ignore de plus en plus cette frontière. Toutefois, je crois que l’on finira par penser quantique lorsqu’on aura décrypté et dépassé des déterminations de l’être humain, par exemple lorsqu’on aura découvert que l’espace-temps est un propre de l’homme et donc l’intrigue de l’intrication sera levée.
Ensuite la Recherche pose la question suivante : Et aujourd'hui, où en est-on ?
« Des interprétations récentes de la mécanique quantique font l'économie de toute métaphysique. Par exemple, selon l'interprétation appelée « Qbism» des physiciens américains Christopher Fuchs de l'université du Massachusetts, à Boston, et David Mermin, de l'université Cornell, la fonction d'onde n’a pas de réalité objective. Elle n’est qu'une fonction de probabilité qui permet de s'orienter dans les phénomènes produits en laboratoire ou en industrie. Le scientifique est quelqu'un qui essaie de parier de manière cohérente sur les résultats d'expérimentations ou les fruits d’une technologie. Cette vision se veut antimétaphysique. Pourtant, les physiciens qui l'ont émise ont formulé une métaphysique non conventionnelle compatible avec leur vision. Si le scientifique ne peut se représenter le réel, c’est qu’il ne peut s’en distancier parce qu’il y est lui-même impliqué. Tout ce qu’il peut faire dans ces conditions est d’élaborer des règles pour se mouvoir dans le réel et y survivre. »
En son début, j’ai été intéressé par le ‘Qbism’ mais en approfondissant j’ai compris que ces physiciens mettaient en jeu la conscience de l’observateur pour justifier leur conception. Or la conscience humaine est indéfinissable d’une façon stricte, c’est une notion qui est instable et c’est donc une référence qui ne peut servir en science physique, seule la ‘Présence’ de l’être pensant est la bonne référence. Ce que dit M. B. « Si le scientifique ne peut se représenter le réel, c’est qu’il ne peut s’en distancier parce qu’il y est lui-même impliqué. » Cette réflexion n’est certainement pas banale mais inadmissible par les physiciens car ils considèrent que la physique est une science objective, dure, distanciée de tout ce qui meut l’être humain et de tout ce qui le constitue. Je partage le point de vue de M. B. mais ma conception fait appel à une évolution dynamique car la distanciation se fait et pour moi c’est l’être dans la nature qui produit de la distance par rapport à l’être de la nature, deux êtres cohabitant chez l’être humain. Cette dynamique est essentielle, elle caractérise l’être humain qui en conséquence le différencie de toutes les autres espèces.
En haut de la page 11, M. B. affirme : « Les scientifiques ne font pas coller leur théorie à la « réalité extérieure » mais à une réalité immédiate, empirique, faite des résultats de leur expérimentation. Ainsi, quand des chercheurs du Conseil européen pour la recherche nucléaire (Cern) annoncent, en2012, la découverte d'une particule, le boson de Higgs, ils n’ont pas observé une chose existant en permanence indépendamment de nous, qu’on peut appeler « particule » au sens ordinaire du terme : ils ont suscité et détecté une résonance énergétique qui lui correspond. » Très franchement, je crains que M. B. ait raison, car si on étudie sur 60 ans l’histoire de la théorie du boson de Higgs, les termes « suscité et détecté » ne sont pas aberrants. Mais pour accepter complètement ces termes il faudrait les démontrer. Reconnaissons que si c’était vrai, cela serait à l’origine d’une vraie révolution intellectuelle car la preuve apportée que nous créons préalablement le monde physique que nous découvrons serait pour beaucoup choquante et déroutante. Pour mon compte, ce serait une respiration intellectuelle renversante mais bénéfique.
Par la suite M. B. enfonce le clou et quand on lui pose la question :
Le rêve que la science fournisse des enseignements métaphysiques ne serait-il qu'un leurre servant de motivation illusoire aux chercheurs ?
« C'est ma conviction. La croyance des mathématiciens dans leurs entités et des physiciens dans les objets qu'ils pensent manipuler s'explique par leur engagement total dans leurs disciplines. Ils en ont tellement absorbé les règles qu'ils ont l'impression que quelque chose les leur impose de l'extérieur et tient en réserve pour eux ce qu'ils ont à découvrir. Or selon moi, les mathématiciens et les physiciens sont pour beaucoup dans ce qu'ils découvrent. Ce qui échappe en partie au mathématicien, c'est le pouvoir générateur de ses propres axiomes et règles déductives ; ce qui échappe en partie au physicien, c'est son activité de formulation d'hypothèses et de fabrication d'appareils guidée par ces hypothèses, et ce dont ne tient pas assez compte le biologiste ; c’est qu’il est lui-même un être vivant ! »
Ici ce que nous dit M. Bitbol est en lien immédiat avec ce que je désigne comme nos déterminations. L’universel n’est pas atteignable spontanément, nos hypothèses, nos appareils sont dépendants de l’être déterminé que nous sommes encore. Par contre ma différence avec Bitbol c’est une dynamique de réduction de nos déterminations c’est-à-dire que l’être dans la nature gagne en envergure en réduisant le poids de l’être de la nature. L’émancipation de l’être humain par l’acquisition progressive de connaissances sur la nature le conduit à s’approcher de l’horizon du questionnement ayant l’ampleur du questionnement universel ; c’est un objectif, c’est ce qui meut l’être humain.
A la fin de l’interview, ‘La Recherche’ pose la question aujourd’hui incontournable mais qui devient de plus en plus à l’ordre du jour :
Une super intelligence artificielle pourrait-elle aider la métaphysique à répondre à certaines questions soulevées par la science ?
« Je ne le pense pas. La quête métaphysique répond au besoin qu'ont les êtres humains de se forger une vision unifiée du monde et de leur propre condition. Or la puissance de calcul de l'intelligence artificielle est si rapidement croissante qu'elle n'a aucun besoin d'une telle unification. Il est plus simple et plus efficace pour elle de simuler une variété de situations que d'en offrir un modèle synthétique et une conception métaphysique. À cause de cela, je crains que l'essor de l'intelligence artificielle ne finisse par ôter aux scientifiques l'envie de se concentrer durant de longues années pour construire des théories unifiées aussi profondes que par exemple, la relativité générale. »
Je partage complètement la crainte de M. Bitbol, et ce sujet nous avons commencé à le traiter dans l’article du 01/09 avec la tentation de l’utilisation des ‘learnings machines’ pour résoudre l’impuissance des physiciens du CERN à découvrir des choses vraiment nouvelles. M. B. le confirme, la compréhension physique de la nature est le fruit d’une production intellectuelle elle est avant tout une source du développement intellectuel de l’humain ; le : « Tais-toi et calcule plus vite » n’a aucune chance de prospérer dans les laboratoires. Espérons-le !
L’autre article sur lequel je vais vous inviter à réfléchir s’intitule : « Notre univers est-il unique ? », correspondant en un interview d’Aurélien Barrau que je ne présente plus. « Entrée récemment dans le champ scientifique, la théorie des univers multiples reste aujourd’hui controversée. Bien qu’encore non prédictible, elle découlerait cependant directement de différents modèles de physique théorique. » A la question suivante : « Comment l'hypothèse des univers multiples est-elle entrée dans le champ scientifique ? » A. Barrau précise page 20 :
« … De plus, cerise sur le gâteau, cette multitude d'univers, quel que soit leur type, permet de résoudre un sérieux problème de la physique théorique contemporaine. En effet, les constantes fondamentales[1] intervenant dans les modèles qui décrivent l'Univers semblent avoir des valeurs extrêmement particulières qui, comme par hasard, sont favorables à l’apparition de la complexité et de la vie. Or si les valeurs observées de ces constantes ne correspondent qu'à une réalisation parmi une infinité d'autres ayant lieu dans le multivers, une explication à ces valeurs si particulières s'impose naturellement. »
Et donc l’encombrant principe anthropique est dépassé qu’il soit de valeur tautologique ou de valeur métaphysique, et avec la théorie du multivers on peut continuer à réfléchir dans le contexte de la physique fondamentale puisque la thèse du ‘dessein intelligent’ est entre autres évacuée. Il y a encore du chemin à parcourir mais l’hypothèse du multivers me convient car au fur et à mesure que nous lèverons nos déterminations, je suis convaincu que notre intelligence embrassera et intègrera progressivement dans un univers de plus en plus vaste ces univers du multivers. Ainsi nous sommes toujours déterminés par le fait que l’on considère la vitesse de la lumière comme une vitesse limite et une constante universelle. Lorsque nous serons en mesure de dépasser cette situation si profondément déterminante alors certains des univers du multivers seront intégrables dans notre univers de pensée, de connaissance et donc intégrable tout court.
A la question suivante : L'édifice théorique sur lequel reposent les multivers n'en reste pas moins spéculatif. A Barrau répond d’une façon fort appropriée à mon avis :
« Par définition, les propositions scientifiques sont sujettes à débat et finiront par être réfutées. Les multivers n'échappent pas à la règle. Si cette hypothèse avait été élaborée de toutes pièces pour répondre à la question de l'ajustement fin des constantes, elle demeurerait assez arbitraire. Ce qui fait sa force et sa crédibilité, c'est qu'elle découle directement d'autres modè1es. Certes, parmi eux, certains restent très spéculatifs. Mais il est assez remarquable que la plupart des théories physiques, orthodoxes comme hétérodoxes, conduisent d'une certaine manière à l'existence d'univers multiples ! Les éconduire, a priori, tiendrait donc un peu de l'aveuglement. »
A. Barrau justifie sa conception du dépassement des limites actuelles qui contraignent la pensée en physique lorsqu’on lui demande : « On dit qu'une théorie est scientifique quand on peut la réfuter. L’hypothèse des mondes multiples satisfait-elle ce critère ? »
Après avoir argumenté le fait de devoir dépasser le critère définit par Karl Popper, il précise sa pensée et je partage complètement son point de vue, car souvent évoquée comme ma conviction personnelle, quand il nous dit que la physique doit être considérée comme une construction humaine parmi d’autres. Avec des répercussions sur notre environnement et sur notre façon de faire parfois très importantes.
« Dans le champ de la philosophie des sciences, d'autres visions souvent beaucoup plus riches l'ont précédé et d'autres l'ont suivi. L’apport des sociologues comme David Bloor, Harry Collins ou Bruno Latour (lire l'entretien p. 36) qui conçoivent la physique comme une construction humaine parmi d'autres, est également important et, à mon sens, ne dévalorise en rien la pensée rationnelle. Qui plus est, les champs disciplinaires se définissent de l'intérieur : les abstractions de Vassily Kandinsky n'auraient pas été considérées comme de l'art par un théoricien de l'esthétique du XIXe siècle (ici, il y a erreur, Kandinsky (1866-1944) ses principaux travaux à partir de 1920, donc XXe siècle). Si, aujourd'hui, la physique venait à redéfinir, voire à brouiller, les limites de sa propre pratique, il serait présomptueux de le lui reprocher. »
Page 22, A. B. répond à la question suivante :
Quel est le rôle de l'observateur dans le multivers ?
« C'est toute la question du principe anthropique qui a provoqué d'interminables controverses, essentiellement dues à une incompréhension des termes. Soyons clairs : ce principe nous dit seulement que notre Univers n'est pas nécessairement représentatif de l'ensemble du multivers. Exactement de la même façon que notre planète, la Terre, n’est pas représentative – loin s'en faut ! – de l'ensemble de notre Univers. Quand on tente de reconstruire les caractéristiques globales à partir des observations locales, il faut simplement en tenir compte : nous nous trouvons dans les régions « hospitalières ». Cela ne signifie pas que les lois de la science sont expliquées par notre présence. Il faut l'affirmer ce principe est dénué de toute dimension théologique ou téléologique, c'est-à-dire qu'il n’est ni déiste ni finaliste. Il n’a rien d'un quelconque retour à l'anthropocentrisme, bien au contraire. Le monde a été centré sur notre planète, puis sur notre étoile, puis sur notre Galaxie, enfin sur notre Univers. L’étape suivante est peut-être celle d'un acentrisme absolu. »
Ici, A. B. explicite la dynamique irrépressible du scénario de ma métaphysique : « Au sein d’une éternité parmi tous les possibles l’Anthrôpos ne cesse de creuser sa connaissance de l’univers… », qui ne se cantonne pas à la compréhension de notre univers actuel. Il y a quand même un bémol car A. B. craint un retour à l’anthropocentrisme ! Ce qui n’est pas ma crainte. De plus il dit que : « Cela ne signifie pas que les lois de la science sont expliquées par notre présence (sic). », pourtant précédemment il nous a dit qu’il adhérait à l’idée que la physique est une construction humaine parmi d’autres. Mais voilà, A. Barrau oscille (voir articles du 12/04/2016 et du 23/04/2016) entre sa conception philosophique et le fait qu’il veut être entendu par la communauté scientifique dont il est membre et à ce titre il ne peut rompre les amarres avec la conception réaliste majoritaire des physiciens. De plus, je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’évoquer un acentrisme absolu, il y a un centre de pensée, de présence, mais elle est déjà tellement pertinente qu’elle ne confond pas centre de ‘Présence’ du sujet pensant avec centre du monde, d’ailleurs le principe, cosmologique, premier à l’œuvre c’est qu’il n’y a pas de centre dans notre univers actuellement pensé malgré l’hypothèse du Big Bang qu’on devra rapidement dépasser.
Enfin pour terminer cette exégèse, je transmets en copie le dernier paragraphe de cet interview :
Y a-t-il un autre intérêt à supposer que ces univers multiples existent ?
« Pour la première fois, je crois, c'est Ia rationalité qui semble conduire à l'existence de mondes invisibles. Autrement dit, cette proposition, que je considère comme scientifique au sens le plus orthodoxe du terme, mène à l'existence d'objets qui dépassent le cadre de cette pensée scientifique. Elle crée des ponts avec d'autres disciplines, ébauche une nouvelle mythologie, et de ce fait nous oblige à redéfinir ce que l'on attend de Ia physique. C'est aussi là, le grand intérêt de cette idée : imposer une réflexion sur la science en tant que « manière de faire un monde (sic) ». Tout cela doit être pris avec beaucoup de précautions, car il peut être dangereux de brouiller les frontières. Mais, tant que la rigueur n'est pas remise en question, il n’y a pas lieu d'avoir peur. Je crois que, dans l'histoire des sciences, la timidité a été plus nuisible que l'excès d'enthousiasme (sic). Il faut veiller à ce que cette hypothèse ne soit pas récupérée à des fins détournées. Dès lors que la science s'ouvre sur des concepts non scientifiques, un danger existe. Mais le risque mérite d'être couru. »
Je n’ai rien à redire, je n’ai qu’à approuver et à souhaiter qu’il dépasse un certain nombre de préventions qui l’inhibent encore.
[1] Une constante fondamentale est une grandeur invariante qui intervient dans un modèle physique, mais dont la valeur numérique n’est pas prédite par ce modèle.