Nature(s) et Sapiens pensant, toujours à découvrir.
Dans les années précédentes, j’ai commis les 2 articles suivants : ‘Décrypter la physique comme science de l’interface de l’être humain et de la Nature !’ le 18/03/2015, ainsi que : ‘Décrire comment les humains interagissent avec la nature ? Comment ils évoluent grâce à cette interaction ?’ le 23/08/2016.
Ces derniers jours, il a été publié un livre sous la direction de Philippe Descola : ‘Les Natures en question’, édit. O. Jacob, qui présente ce livre en 4e de couverture : « Revêtue de significations multiples, la nature a longtemps formé le pôle principal d’une série d’oppositions dans la pensée européenne : nature et culture, nature et surnature, nature et art, nature et esprit, nature et histoire… Des études de plus en plus nombreuses, dont le livre se fait l’écho, mettent en doute la généralité de ces catégories et leur pertinence. L’effritement des limites de la nature est-il total, ou doit-on reconnaître la persistance de certaines discontinuités fondamentales entre humains et non humains ?
Issu du colloque de rentrée qui s’est tenu au Collège de France en octobre 2017, ce livre propose une réflexion interdisciplinaire sur les questions soulevées par les déplacements et les brouillages de frontière entre déterminations naturelles et déterminations humaines (sic). »
D’emblée je cite ce qui est rappelé dans l’introduction : « Heidegger l’a bien vu, la nature y a fonctionné comme le terme cardinal puisqu’elle spécifiait les caractéristiques de chacune des notions auxquelles on l’opposait. Ce qui se distingue de la nature reçoit d’elle sa détermination (sic) – la culture comme ce qui n’est pas transmis par l’héritage biologique, l’art comme ce qui relève de l’artifice et non du spontané, la société comme ce qui repose sur des conventions particulières et non universelles ; en sorte que nombre de concepts structurant la pensée européenne (sic) paraissent nés d’un effort sans cesse renouvelé pour se démarquer du mot nature dont le sens propre est terriblement vague. » Ainsi on mesure l’impact que peut provoquer les investigations des physiciens qui ont comme objectif prioritaire de dévoiler les lois de la nature c’est-à-dire de progressivement réduire le caractère terriblement vague du mot nature.
Selon ma thèse lorsqu’une propriété, une loi de la nature est découverte, elle devient de facto une composante qui enrichit le patrimoine des connaissances humaines, elle devient une composante du patrimoine culturelle, elle est donc d’une certaine façon ‘humanisée’. Dans le cadre de cette dynamique, je conçois que l’être-dans-la-nature qui habite l’être humain surplombe la nature avec une visibilité (intelligence) accrue tandis que concomitamment l’être-de-la-nature un peu plus dévoilé perd de sa sourde influence. Selon ma thèse les discontinuités fondamentales, qu’évoque Ph. Descola, ne disparaissent pas ni ne s’effritent au sens premier du terme mais c’est leur influence respective qui évolue dès qu’elles sont objectivées c’est-à-dire dès qu’elles sont humanisées. En même temps il ne faut pas oublier que cette humanisation spécifique n’est jamais close, n’est jamais aboutie, pensons à la loi de Newton qui est englobée par la suite par la loi de la relativité générale d’Einstein et celle-ci sera englobée par une autre loi encore à découvrir.
Je rencontre avec beaucoup d’intérêt sous la plume de l’auteur les notions auxquelles je me réfère régulièrement, celles de déterminations naturelles et de déterminations humaines. Selon mon schéma les déterminations naturelles que véhiculent l’être de la nature sont moins prégnantes dès qu’elles sont élucidées par l’intelligence humaine. Elles continuent d’être naturelles mais leur nature comprise est intégrée et définitivement appropriée par l’être dans la nature. Ainsi lorsque l’être humain, ici plus spécifiquement les physiciens s’approprieront de l’idée que l’espace-temps est un propre de l’homme[1] du fait de son évolution au sein de la nature depuis les profondeurs du temps bien des propriétés de la mécanique quantique aujourd’hui toujours bizarres deviendront compréhensibles.
A la page 8 du livre, dans l’introduction, Descola nous dit : « … certaines espèces sont parvenues à se hisser (sic) au-dessus de leur condition « naturelle ». C’est en premier lieu sous l’influence de l’éthologie que cet aggiornamento s’est produit, lorsque fut mise en cause l’absolue singularité des humains en tant qu’espèce apte à produire de la différence culturelle. ». Avec cette citation, je me permets de considérer que l’auteur adopte une semblable dynamique à la mienne. C’est en tant qu’anthropologue que logiquement il adopte cette conception, quant à moi c’est en visitant avec une curiosité ouverte l’histoire de la pensée en physique et de ses succès que j’ai adopté cette conception du ‘hissement’ (surplomb progressif) pour l’être humain.
Rappelons que la pluralité des définitions de la nature n’est pas nouvelle ainsi à l’époque des Lumières, Denis Diderot le pannaturaliste désigne : « le système qui considère la nature comme principe fondamental, pour lequel rien n’existe en dehors de la nature », les autres articles sur la « Nature » de l’Encyclopédie sont fortement influencés par Newton. Ainsi, la nature ne serait pas caractérisée par la pluralité des objets, mais par l’unité des sciences qu’elle postule. De Descartes à D’Alembert, un même principe architectonique préside à l’enquête sur la nature. Le domaine des mathématiques est en pleine expansion grâce à la rencontre entre physique et mathématiques initiée au XVIIe siècle. Mais ce projet d’unification de la nature par la mathématisation ne va pas sans résistance dans le monde savant. Denis Diderot défendra contre D’Alembert l’idée d’une nature plus riche, plus diversifiée et en conséquence largement rétive à la mise en équation…
Ce livre réunit un ensemble d’interventions que je conseille, bien évidemment, d’étudier. Ici dans l’article, je privilégie l’intervention de Claudine Tiercelin qui a pour titre : ‘Comment situer l’esprit dans la nature ?’. Vaste sujet, que ce soit dans le cadre d’une conception dualiste[2] ou dans le cadre d’une conception réductionniste physicaliste[3]. Mais ce sujet est taraudant dès que l’on est convaincu que la sphère du sens est proprement humaine. Il est à mon sens parfois vivifiant de ressasser des questions qui n’ont pas de réponse immédiate voire même n’auront aucune réponse suffisante car elles ont la vocation de nous mettre en garde contre la tentation de produire des conclusions hâtives. Ainsi page 238, C. Tiercelin nous interpelle avec cette interrogation :
« Quelle est la place de notre liberté dans la Nature ? Nous pensons spontanément que nous ne sommes des agents libres que si nous pouvons agir sur le monde physique en vertu de nos décisions et, plus généralement, en vertu de nos états et processus mentaux, en d’autres termes, si nous admettons le principe d’une forme de « causalité mentale » ou « descendante ».
Cette causalité mentale descendante n’est pas envisageable dans le cadre du physicalisme car étant in fine réductible à des lois physiques le mental serait donc physique et notre liberté dans la Nature serait un leurre.
C. Tiercelin ajoute : « En d’autres termes, et telle est sans doute la raison majeure de notre réaction épidermique au réductionnisme physicaliste : comment l’esprit peut-il exercer ses pouvoirs causaux dans un monde dont nous sommes prêts, par ailleurs, à admettre, qu’il est physiquement clos ? Pourquoi et comment peut-il exister quelque chose comme un organisme vivant, un esprit, une conscience dans un monde intégralement régi par la physique ? »
En effet dans le cas de figure privilégié ci-dessus l’esprit ne peut pas exercer de pouvoirs causaux puisqu’il serait pris lui-même dans le filet de la causalité, il n’en serait qu’un maillon, il serait donc précédé par une cause et produirait un effet qu’il ne maîtriserait pas. La problématique, du monde physiquement clos, soulevée par Tiercelin, n’est valable aujourd’hui que dans un contexte restreint étant donné l’état actuel de la connaissance et il est dommage que dans un colloque datant de l’année dernière, il ne soit pas évoqué les théories qui justement ouvrent le monde des possibles en physique parce que ce dont l’auteur cite comme unique référence apparaît, est déjà apparu, comme un non-sens et certains physiciens ont vécu, ont compris, que cette tension était plutôt le fruit d’une pensée insuffisante que le fruit d’une pensée bien placée en cosmologie. Je fais donc référence à l’hypothèse du multivers[4] ainsi qu’à la théorie du rebond. Comme quoi chaque domaine de réflexion à sa propre inertie, parce qu’il est humainement toujours difficile de repenser, de remettre en cause, ce qui fait de soi un(e) intellectuel(le) doté(e) d’une aura professionnelle. L’académisme peut malheureusement être une prison pour la pensée.
La lecture de l’ensemble de l’intervention provoque l’émergence d’une réelle inquiétude car je découvre qu’un excès d’érudition peut s’opposer à l’expression d’une pensée propre qui expose un supplément de réflexion, au-delà voire au-dessus des références des études dont se nourrit l’auteur. Dire ce qui est déjà pensé, comment cela est déjà pensé, n’est pas suffisant pour promouvoir une pensée nouvelle originale. De plus rappeler des catégories pour dire qu’elles sont dépassées et/ou d’autres sont immuables assèche l’enthousiasme de prolonger le suivi de la réflexion de l’auteur. Je cite : «… ne pas réintroduire en douce, quelque élan vital bergsonien, ou autre billevesée panpsychiste (thèse selon laquelle toutes les propriétés sont mentales : voir articles du 16/02/2018 et du 25/02/2018) ; … restons fermes sur les principes de l’unité de la science, de la clôture causale du physique et de l’exclusion causale du mental, conséquence de l’impossible surdétermination causale. »
Par contre, j’ai pu lire aussi des mises en garde pertinentes telle que : « Il serait imprudent d’affirmer trop vite que telle ou telle théorie cognitive va opérer un découpage correct du monde mental : il n’est pas évident que le cerveau soit le miroir exact des articulations de notre esprit. D’où l’importance d’une démarche que je qualifierais volontiers de véritable ontologie cognitive exploratoire, qui consisterait à déterminer, moins à quoi, dans le cerveau, correspond telle activité mentale que ce dont on parle lorsqu’on considère qu’il y a certains processus mentaux qui se déroulent, en distinguant en particulier aussi finement que possible, au sein de l’esprit, les niveaux subdoxastiques, doxastiques, métadoxastiques et surdoxastiques (sic). »
Je reprends sur le rappel par C. Tiercelin de la nécessité de rester ferme sur des principes de l’unité de la science, de la clôture causale du physique, etc… Pourquoi faudrait-il que des connaissances robustes impliquent une clôture, un absolu, une certitude quant à leurs valeurs définitives ? Nous ne pouvons pas oublier que le Sapiens pensant que nous sommes n’est pas, lui-même, vraiment connu, compris, en tant que concepteur et émetteur de connaissances et comme nous le verrons plus loin cela est positivement intrigant. A cet égard nous devons conserver une ouverture d’esprit pour saisir à propos des nouveautés de connaissances, de compréhensions, toutes les ouvertures conséquentes. Cela n’implique pas le relativisme, ni ne fragilise ce que nous sommes présentement, au contraire cela permettra de rendre progressivement plausible ce qui est encore aujourd’hui de l’ordre de la métaphysique. Opportunément le N° de ‘Pour la Science’ du mois de Novembre (que je conseille d’étudier) traite du sujet suivant : ‘Ce qui distingue Sapiens des autres animaux’ accompagné de l’introduction suivante : « Culture, langage, cognition… : l’espèce à laquelle nous appartenons est singulière, tout le monde en convient. Et cette singularité nous intrigue depuis toujours. De fait d’innombrables penseurs ont tenté de définir ce qui fait le propre de l’homme. Avec hélas peu de résultats convaincants et durables face aux découvertes de l’éthologie. Néanmoins, le progrès de la science aidant, nous connaissons aujourd’hui mieux les différences essentielles entre les humains et les autres animaux, et nous comprenons mieux leurs origines… Bref l’état des lieux provisoire montre que le fait culturel joue un rôle capital. »
Le premier article : « La culture, moteur de l’évolution humaine ». Je cite ce qui retient particulièrement mon attention : Si notre espèce brille par son intelligence et sa créativité, c’est parce que nous sommes avant tout des animaux sociaux. Langage, empathie, enseignement… : ces éléments qui facilitent les interactions sociales et le partage des connaissances auraient été autant de clés au succès évolutif d’Homo sapiens.
La culture aurait fait grandir notre cerveau.
Que les activités culturelles de nos ancêtres aient fait peser une pression de sélection sur leurs corps et leurs esprits – un processus de coévolution gène-culture – est maintenant (sic) bien étayé. Des analyses théoriques, anthropologiques et génomiques concordent pour indiquer que le savoir transmis socialement, notamment celui permettant la fabrication et l’usage d’outils, a engendré en retour une sélection naturelle qui a transformé l’anatomie et la cognition… L’enseignement et le langage ont complètement rebattu les cartes pour notre lignée. La coopération à grande échelle est apparue dans les sociétés humaines grâce à nos facultés uniques d’apprentissage social et d’enseignement…
Des Êtres qui sont en partie le produit d’eux-mêmes[5].
Deuxième article : « Des pensées emboîtées… et partagées. » Je cite :
Les recherches ont mis en relief deux distinctions majeures : notre capacité à imaginer des scénarios imbriqués et le partage de pensées et le partage de pensées avec autrui. Réunies, ces aptitudes sous-tendent des facultés humaines primordiales telles que le langage, la culture, la moralité, l’anticipation du futur, la capacité à lire dans la pensée des autres.
Troisième article : « Comment le langage s’est imposé » je cite :
Parmi toutes les formes de communication rencontrées dans le monde animal, le langage humain fait figure d’exception. Comment a-t-il émergé ? Les particularités biologiques et cognitives des humains ne sont pas les seules en jeu : de plus en plus, les scientifiques soulignent le rôle décisif qu’a joué la culture.
On n’a rien trouvé d’unique en nous qui explique le langage humain (sic).
Les recherches sur l’évolution du langage constituent un champ scientifique encore jeune. Les chercheurs n’ont pas atteint le graal escompté, à savoir un évènement crucial expliquant l’apparition du langage, mais leurs travaux montrent que cette quête est probablement vaine. L’émergence du langage est un processus plus multifactoriel qu’on ne le pensait.
A ce stade des citations de ‘Pour la science’, on constate que ce qui constitue une aptitude qui caractérise l’être humain n’aurait pas de cause première, mais serait le fruit d’une évolution multifactorielle nous interdisant de considérer qu’une quelconque réduction serait envisageable, réduction qui nous permettrait d’isoler la souche spécifique à l’engendrement de l’humain. La richesse naturelle (peut-être pouvons-nous la nommer contingence !) qui est à l’origine de ce qui conduit à l’humain doit être toujours pensée lorsqu’il y a une volonté irrépressible de clôture car elle est en opposition à ce qui est de l’ordre de l’humain. La seule raison qui peut justifier l’idée de clôture… provisoire c’est la nécessité d’une pause pour reprendre un élan. C’est ainsi qu’il faut comprendre, à mon sens, l’hypothèse du big bang de l’univers qui n’est qu’une étape permettant à la pensée d’évaluer le caractère infondé, artificiel, mais provisoirement sécurisante, de cette hypothèse et après évaluation permettant ainsi d’ouvrir l’hypothèse d’une ouverture, d’une respiration, intellectuelle nouvelle avec la théorie du multivers.
A propos du langage humain, il faut rappeler que Noam Chomsky a tenu la corde longtemps avec son hypothèse que le langage était dû à une dotation génétique du même type que celle qui spécifie la structure de notre système visuel ou celle de notre système circulatoire. Cette hypothèse est en opposition avec celle du multifactorielle. De même N. Chomsky affirme que le langage est ‘conçu’ pour penser, la communication n’étant que secondaire. Donc ceci contredisant l’article de Pour la Science, peut être retrouvé dans le N° de La Recherche Hors-Série que j’ai cité dans les derniers précédents articles. En conclusion le Sapiens pensant, que nous sommes aujourd’hui, a des perspectives de connaissances ouvertes pour comprendre sa raison d’être, tout comme pour comprendre concomitamment le : là étendu où il se situe.
Quatrième article : ‘Un cerveau hors catégorie’, je cite :
Un encéphale particulièrement gros, un cortex particulièrement plissé, des connexions neuronales particulièrement nombreuses… le cerveau humain est singulier dans le monde animal.
Le registre fossile des homininés met en évidence une tendance générale de croissance du volume crânien au cours des six derniers millions d’années environ. Cela correspond à la séparation de notre lignée de celle des chimpanzés et des bonobos.
Fort développement de certaines aires cérébrales. Certaines régions du cerveau, responsables de fonctions cognitives supérieures, ont augmenté de taille de façon disproportionnée chez les humains, comparées aux mêmes aires chez les chimpanzés. Il s’agit notamment du cortex préfrontal, du cortex associatif temporal et du cortex associatif pariétal.
Le cerveau d’Homo habilis (entre 3,3 et 2,1 millions d’années), 646 cm3 ; le cerveau d’Homo erectus (entre 1,9 million d’années à 143 000 ans), 952 cm3 ; le cerveau d’Homo neanderthalensis (400 000 à 40 000 ans), 1404 cm3 ; le cerveau d’Homo sapiens 300 000 ans à aujourd’hui, 1500 cm3.
[1] Voir dans l’article précédent la citation de l’article : ‘Code neural du temps’ ; Voir aussi la nouvelle publication d’octobre 2018 de J.G. Heys et D.A. Dombeck dans Nature Neuroscience : ‘Evidence d’un sous circuit dans le cortex entorhinal médian représentant le temps s’écoulant pendant l’immobilité’.
[2] En philosophie, le dualisme est un point de vue strict affirmant que l’univers est constitué d'un constituant physique et d'un constituant mental. Le dualisme se réfère à une vision de la relation matière-esprit fondée sur l'affirmation que les phénomènes mentaux possèdent des caractéristiques qui sortent du champ de la physique
[3] Le physicalisme constitue une version extrême et paradigmatique de réductionnisme hétérogène car il considère que tous les niveaux de la réalité sont réductibles, en dernière instance, à son niveau le plus fondamental qui est celui de la physique. Cette forme de réductionnisme est intimement liée à une conception ontologique et non pas simplement méthodologique ou épistémologique de l'unité de la science. Les objets apparemment divers dont s'occupent les différentes sciences empiriques relèveraient ultimement d'une ontologie unitaire et la microphysique (sic) serait le dépositaire de cette ontologie
[4] L’hypothèse du multivers bénéficie d’une certaine façon de fondements de la physique théorique qui a fait ses preuves. Mais effectivement elle n’est pas prédite par des équations, par contre cette hypothèse ne peut pas être exclue, loin de là, par l’avancement, la compréhension nouvelle approfondie, de cette physique théorique qui finalement, au bout du compte, bénéficie d’une consolidation grâce à cet approfondissement.
[5] Dans le livre récent : ‘Dernières nouvelles de Sapiens’ édit. Flammarion, les auteurs considèrent qu’Homo sapiens serait un « animal autodomestique » et la culture jouerait un rôle dans sa conformation biologique : l’homme ne vit pas dans la nature (sic) mais dans la société. Comme avant eux, l’anthropologue Maurice Godelier l’a souligné et analysé, les humains ne se contentent pas de vivre en société, ils doivent « produire de la société » pour vivre.