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7 février 2023 2 07 /02 /février /2023 10:42

Ce que dit le recyclage neuronal aux physiciens (théoriciens).

Lorsque j’ai écouté cette conférence de Stanislas Dehaene sur You Tube datant d’une dizaine de mois sur le sujet suivant : « Quand le recyclage neuronal prolonge l’hominisation », je n’ai pas cessé de prendre garde de ne pas me laisser déborder par le tropisme de ma propre hypothèse qui postule : « Chez l’être humain cohabitent l’Être dans la Nature avec l’Être de la Nature ». Pour m’enrichir du contenu de cette conférence, je devais a priori faire abstraction de l’hypothèse qui m’habite depuis plus d’une dizaine d’années et concrètement m’avait conduit à proposer une première ébauche dans l’article sur mon blog : « Un Monde en ‘Présence’ » datant du 02/11/2012. Par la suite, j’ai continué à développer cette hypothèse, voire à mon sens la légitimer jusque dans des récentes publications entre juin et Août 2022.

Dans l’article du 18/03/2015 sur Overblog : « Décrypter la physique comme science de l’interface de l’être humain et de la Nature ! », je précise que les physiciens (théoriciens) sont directement concernés par mon hypothèse et elle offre un moyen de sortie de la crise de la physique théorique qui entrave toute avancée de la pensée dans ce domaine depuis plus de trente années.

S. Dehaene en tant que titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale du Collège de France affirme que le processus de recyclage neuronal qu’il promeut dans sa conférence est une découverte indubitable et il n’hésite pas à dire que cette découverte est une grande surprise, une grande découverte de l’imagerie cérébrale.

Je me suis engagé à ne pas interpréter, pas plus qu’à filtrer, le contenu de cette conférence à travers le prisme de mon tropisme, en conséquence je vous propose ma propre transcription des 25 premières minutes de ce que nous expose S. Dehaene. Sachant que son exposé complet dure 46 minutes, j’ai évidemment privilégié avec cette première moitié de l’exposé, toutes les considérations théoriques justifiant la validité des deux exemples qu’il présente par la suite dans la deuxième partie. De toute façon j’invite à ce que chacun d’entre vous, sur You Tube, accède à la conférence pour se forger sa propre réflexion sur le sujet.

            Transcription : Au début de sa conférence, S. Dehaene nous précise que l’activité de la lecture résulte d’une capacité pour laquelle l’évolution ne nous avait pas particulièrement préparés. « La question que je veux traiter aujourd’hui, c’est la manière dont cette hominisation prolongée par une humanisation, permet d’internaliser dans le cerveau de l’Homme : la culture, des activités radicalement nouvelles parfois extrêmement récentes et qui néanmoins trouvent leur(s) place(s) dans notre cerveau… » Ensuite, il se réfère aux magnifiques œuvres d’art rupestre d’il y a 32000 ans de la grotte Chauvet qui sont dynamiques, réalistes, et en même temps très profondément spirituelles. Citant aussi les purs symboles et les signes graphiques dont on ne connaît pas la signification qui sont sur les parois de la grotte de Lascaux. « Quelques milliers d’années plus tard c’est l’invention de l’écriture, et bien sûr en parallèle c’est l’invention des mathématiques qui nous permet dans une très large mesure d’obtenir la science que nous connaissons aujourd’hui. Particulièrement les mathématiques sont une activité dont on a des traces remontant au paléolithique supérieur. Et puis très vite des éléments de géométrie.

            La question qui se pose est, comment le cerveau humain est capable et lui seul est capable de développer des systèmes culturels, de se les approprier, et qu’est-ce que cela change dans notre cerveau ? En quelques dizaines de milliers d’années notre humanité a conçu des inventions culturelles d’une très grande diversité. Ces inventions culturelles sont beaucoup trop récentes pour avoir la possibilité d’affecter notre architecture cérébrale par sélection naturelle car sur une échelle de quelques milliers d’années il n’y a pas eu d’évolution génétique particulière. C’est donc une grande surprise et je considère une grande découverte de l’imagerie cérébrale d’avoir montré en dépit de cet aspect culturel particulier de l’écriture ou des mathématiques eh bien il y a des aires cérébrales reproductives presque comme des organes cérébraux qui sont associées à la lecture et à l’arithmétique découverts il y a un peu plus d’une trentaine d’années. »

            Ensuite, l’auteur nous précise qu’il va nous parler de deux régions cérébrales particulières avec schéma à l’appui, la première concerne l’aire de la forme visuelle des mots qui se situe à la base de l’hémisphère gauche et puis une deuxième région cérébrale qui s’appelle « segment horizontal du sillon intra pariétal » à l’arrière de la partie supérieure du cerveau, dans les deux hémisphères d’ailleurs, et qui répond à chaque fois que nous faisons des calculs.

            « Le paradoxe consiste à expliquer : comment il est possible d’avoir de telles régions ? et ce que les résultats nous montrent tout à fait clairement que contrairement à ce qu’on a pu dire, notamment en sciences sociales : « la culture n’est pas un espace libre de toutes contraintes (sic) » et « le cerveau humain n’est pas infiniment flexible (resic) ». La théorie du recyclage neuronal suggère qu’on a tort de penser que le cerveau humain est devenu libéré des contraintes, peut être à la différence du monde animal, il est devenu libéré des contraintes instinctives qui limitent les animaux à certains comportements souvent répétitifs. En fait même dans le domaine culturel, ce que nous voyons bien entendu, il y a une capacité d’apprentissage, ainsi qu’une certaine ouverture vaste sans quoi on ne pourrait pas incorporer de nouveaux objets culturels, sans quoi on ne pourrait pas avoir de variabilités cultuelles, mais cet apprentissage est étroitement limité. Et le modèle que je propose suggère en fait que si nous avons des capacités culturelles dans certains domaines, c’est parce que ces objets culturels trouvent, ce qu’on appelle leur niche écologique dans le cerveau, des circuits dont le rôle initial est suffisamment proche de la fonction finale et dont la flexibilité est suffisante pour être reconvertie à de nouveaux usages, autrement dit, tout n’est pas possible mais dans une certaine mesure des circuits qui sont suffisamment plastiques. Il faut bien voir que la plasticité cérébrale elle-même est le résultat de l’évolution, de la génétique. Il y a une génétique de l’apprentissage et bien cette plasticité ouvre un espace des possibilités (sic) dans lequel la culture s’engouffre et ce qui est peut-être particulier à l’espèce humaine est cette capacité de repérer à l’intérieur de notre propre cerveau des domaines où nous pouvons repérer, nous pouvons intervenir et nous pouvons par l’éducation changer notre propre cerveau. Chacun de ces circuits possède des propriétés intrinsèques qui le rendent plus ou moins approprié à son nouvel usage et qui confèrent donc aux objets culturels, nous allons le voir, des traits universels.

            Les prédictions de ce modèle sont donc extrêmement claires, d’une part il devrait exister des précurseurs neuronaux pour des activités culturelles y compris chez l’animal mais avec un développement particulier chez l’homme. Il devrait exister de nombreux invariants culturels là où nous frappe la diversité culturelle, nous devrions aller voir si en fait, il n’y a pas de nombreux invariants dans le domaine de l’éducation de l’enfant, la difficulté d’apprentissage de l’activité culturelle doit être reliée au degré de recyclage neuronal qui est nécessaire pour transformer ces circuits.

            Alors nous allons voir 2 exemples. Le premier celui de la lecture et le deuxième plus brièvement celui de l’arithmétique. Il recense les circuits qui préexistent à la lecture dans l’hémisphère gauche et il indique que ces circuits sont les mêmes quelles que soient les langues, les cultures…

Cette partie de l’exposé occupe les 10 premières minutes de la conférence.

            Je fais ici un saut important dans la chronologie de l’exposé et au niveau de la 18e minute relatant le lien qu’il y aurait entre le cerveau du singe macaque avec celui de l’humain pour déterminer la base primitive de la lecture, S. Dehaene précise : « Les résultats psycho-physiques visuels chez l’être humain montrent que les intersections de traits sont effectivement utilisées pour la reconnaissance des objets… Il y aurait chez le singe macaque des neurones qui répondent à cette propriété élémentaire parce que celle-ci est utile à la reconnaissance des objets du monde naturel. »

            « … Le morceau de cortex qui répond à la lecture est un morceau de cortex qui répond beaucoup à la présence des intersections des traits. Donc c’est une première hypothèse sur la localisation reproductible de l’aire de la forme visuelle des mots, cette région est sélectionnée au cours de l’apprentissage de la lecture parce que c’est une région qui est particulièrement efficace pour reconnaître les intersections de traits spécifiques et elle est efficace à ce propos parce qu’elle a évolué dans ce but au cours des millions d’années d’évolution parce que c’était utile pour la reconnaissance des objets naturels… Les configurations des contours les plus fréquents dans le monde naturel semblent être au départ mieux codées dans notre cortex interro-temporel et dans un deuxième temps il semblerait que nous ayons coopté ces formes pour le système d’écriture d’une façon très largement non consciente, mais au fur et à mesure d’une évolution de l’écriture nous avons sélectionné des formes qui étaient particulièrement efficaces parce qu’elles étaient particulièrement bien représentées dans le système visuel que nous partageons avec les autres primates. C’est donc une forme d’évolution culturelle contraint par les régularités qui sont imprenables ou peut-être déjà même représentées dans le cerveau. Tout ce que je vous ai présenté jusqu’à présent montre que le cerveau du primate dont nous avons hérité n’est pas si mal adapté à la lecture finalement… »

            A ce niveau du propos de S. Dehaene, je suis à la vingt-cinquième minute de l’exposé et il me semble que l’essentiel qui nous concerne d’une façon générale est brillamment dit. Par la suite il développe sur les sujets de l’écriture et de la lecture et enfin succinctement en ce qui concerne l’arithmétique. Au total la conférence dure 46 minutes. Je ne peux que conseiller à chacun d’entre vous de consacrer du temps à son écoute sur You Tube : « Quand le recyclage neuronal prolonge l’hominisation. »

            « En conclusion : La lecture et l’arithmétique sont des inventions culturelles récentes et variables d’une culture à l’autre mais leur acquisition ne correspond absolument pas au remplissage d’une ardoise vierge ;

            Nous parvenons à lire et à calculer parce que nous héritons, de l’évolution des primates, des systèmes de reconnaissance visuelle et de représentation approximative des nombres, que nous recyclons pour des usages nouveaux ;

            Nous augmentons les compétences de notre espèce en inventant des systèmes de symboles qui mettent en liaison ces régions anciennes avec les aires du langage. »

 

            Bien entendu, je partage l’opinion de S. Dehaene quand il déclare que la découverte du recyclage neuronal est une grande surprise, une grande découverte de l’imagerie cérébrale. Je le remercie vivement d’être à l’origine de cette découverte. Cette pensée-là était sous-jacente lorsque j’ai publié l’article du 21/07/2015 : « La seconde naissance de l’homme », puis un an après le 21/06/2016 : « Evolution des connaissances ; évolution de l’humanité » dans lequel j’avais exprimé : « J’ai voulu signifier qu’il était maintenant possible de concevoir que la dynamique de la connaissance en physique se nourrissait d’une confrontation évolutive causée par le besoin et le désir de savoir de l’être humain. C’est donc une distanciation que je propose. L’être humain est la cause, l’acteur, et la Nature est la source. Bien évidemment l’intelligibilité de cette interface ne peut pas nous apparaître en temps réel. En l’occurrence cette intelligibilité ne peut nous apparaître qu’à travers une analyse historique profonde qui intègre le processus de l’évolution de l’humanité au sein de la Nature pour survivre face à sa dureté, jusqu’à forger le projet de la dominer. » En effet, il me semble qu’il est pertinent de comprendre qu’il y a une dynamique de la conquête des connaissances des propriétés brutes de la Nature en tant que nécessité pour satisfaire l’instinct de survie qui se confond chez Homo avec le désir s’affirmant comme volonté de survie. J’espère que S. Dehaene découvrira les moyens d’introduire cette dimension existentielle dans le cadre de sa théorie car c’est ce qui justifie in fine la théorie de l’évolution. C’est pourquoi j’ai introduit dès 2012, le processus de conquêtes réalisées par l’Être dans la Nature réduisant progressivement ainsi les déterminismes établis de l’Être de la Nature dès son émergence, absolument façonné qu’il est par la nature.

            Comme je l’ai fidèlement transcrit, Dehaene nous affirme : « la culture n’est pas un espace libre de toutes contraintes (sic) » et « le cerveau humain n’est pas infiniment flexible (resic) ». Selon mon point de vue les contraintes actuelles qui s’imposent à l’Être humain d’aujourd’hui sont celles qui ne sont pas encore levées grâce à l’action émancipatrice de l’Être dans la Nature, en effet les déterminations véhiculées par l’Être de la Nature engendrent une inertie à cette action émancipatrice et il n’y aura pas de fin. En conséquence, différemment de ce qu’affirme S. Dehaene, je dirais que le cerveau humain est flexible et la perspective qu’il le soit infiniment, est au moins une croyance qui peut, en tant qu’horizon, être atteignable car la volonté de l’Être humain d’atteindre la connaissance universelle est un moteur qui entretient son évolution multidimensionnelle. Je suis intimement convaincu que cette perspective est utile et nécessaire d’un point de vue existentiel.

Par contre il est franchement erroné de considérer que le caractère universel de la connaissance en physique est déjà accessible comme a pu s’en convaincre la communauté des physiciens en propageant, par exemple, un enseignement de la loi ‘universelle’ de la gravitation pendant plusieurs siècles. En effet les physiciens ont cette propension à considérer que le champ de leurs connaissances étant précurseur dans le domaine des sciences dites exactes, en conséquence souvent ils prennent le risque d’extrapoler jusqu’à attribuer à ces connaissances une valeur universelle.

            Il est vrai qu’il peut être difficile pour les physiciens de ne pas se considérer comme étant une avant-garde de la conquête de connaissances nouvelles, il suffit de se remémorer l’histoire de l’avènement de la mécanique quantique devenant physique quantique qui a permis favorablement l’émergence de la chimie quantique, puis de la biologie quantique, etc… jusqu’à, par un pur effet de mode, imprégner de ses concepts les sciences humaines.

            A mes yeux, il y a deux domaines de la physique qui nous montrent que notre culture scientifique dans son état actuel n’est pas libre de toutes contraintes et en conséquence il y a de la flexibilité intellectuelle à accueillir au sein de notre conception théorique des deux domaines qui sont identifiés comme étant, le Modèle Standard de la Cosmologie et la Physique des Hautes Energies

            La conception de notre univers comme étant spatialement fermé, même si on accepte l’idée qu’il soit infini, nous oblige à devoir introduire le principe que 95% de ce qui le compose soit inconnu. Les 23% de matière noire sont inobservables depuis plus de 40 ans qu’ils ont été théorisés. Les 72% d’énergie sombre offrent la même déconvenue depuis plus de 20 ans.

Le bornage temporel de l’univers par le Big Bang est un verrou qui devrait se dissoudre grâce à une compréhension de la rigidité conceptuelle dans laquelle nous le pensons. L’hypothèse du Big Bang a eu son utilité parce que l’être humain a besoin d’une origine pour poser sa pensée. Même avant la pensée grecque il en était ainsi. A partir de là, elle peut se déployer et être créatrice au point de légitimer le dépassement de l’origine sur laquelle elle a pris appui. Quitte à ce qu’une autre origine, un autre début temporel plus profond, soit conçu, pour favoriser le déploiement d’une pensée plus riche. La théorie du rebond en est, par exemple, un symptôme.

            Dans le corpus de la physique des hautes énergies la théorie quantique des champs a été exploitée jusqu’à son extrême. Les facilités qu’elle permettait sont usées parce qu’il y a eu abus et paresse intellectuel, par exemple, lorsqu’il s’est avéré nécessaire d’attribuer une masse d’inertie aux neutrinos (sic) sans aucune retenue, il a été rajouté au doigt mouillé dans le Lagrangien de l’interaction faible une interaction entre le champ de Higgs et le champ des neutrinos. La rigidité intellectuelle à l’époque empêchait de penser une physique spécifique des neutrinos. Aujourd’hui en l’absence de nouveau(x) paradigme(s), on est amené à se demander, à l’heure actuelle, à quoi sert le LHC du CERN à Genève puisqu’il n’y a aucune nouvelle théorie qui offre des perspectives de découvertes.

            En général la flexibilité est à l’œuvre lorsqu’il y a de nouvelles connaissances scientifiques qui surgissent, voire plus lorsque de nouveaux paradigmes s’imposent. C’est-à-dire lorsque, les déterminations qui obstruent le paysage de ces connaissances, dressées par l’atavisme de l’être de la nature, sont annihilées.

            Dans tout ce que nous expose S. Dehaene, je ne cache pas mon adhésion, mais il y a plus qu’une simple adhésion, en effet il y a des expressions qui induisent une résonance intellectuelle spécifique et il en est ainsi lorsqu’il déclare : « Il y a une génétique de l’apprentissage et bien cette plasticité ouvre un espace des possibilités (sic) dans lequel la culture s’engouffre… » Effectivement, au cours de ces dix dernières années, nombreux de mes articles sont traversés, ou introduits, ou conclus par l’énoncé directeur et rituel : « Au sein d’une éternité, parmi tous les possibles, Anthrôpos ne cesse de creuser sa connaissance de l’univers… » J’ai publié le dernier chapitre de mon mémoire en 2 parties, avec le titre : « Au sein d’une éternité, parmi tous les possibles » les 05/08 et 12/08 2022.

            De cet espace des possibilités, peut-être particulier à l’espèce humaine, au fur et à mesure, nous ne savons en exploiter qu’une fraction, celle qui est dans la lignée de la fraction des possibles exploitée avec succès précédemment. Il est impossible de considérer que nous pourrions instantanément embrasser la totalité de ‘l’espace des possibilités’ mais il ne faut pas pour autant considérer que l’être cogitant que nous sommes, ne sachant exploiter qu’une fraction de cet espace, aurait perdu définitivement des opportunités d’acquisition d’autres connaissances. En fait l’espace des possibilités est toujours présent, il est un espace des possibles intarissable. Il est une version de l’horizon inatteignable par l’être humain qui fait miroiter l’universel. Ce miroitement entretient la perspective que l’être dans la nature lèvera toutes les déterminations dressées par l’être de la nature qui entravent le chemin de la connaissance totale, universelle. Historiquement à plusieurs occasions les physiciens ont prétendu malencontreusement n’être qu’à une démonstration près de cette finalité. La Théorie du Tout autrement désigné par la Théorie de la Grande Unification (GUT) est le dernier avatar de cette ambition. Toutefois S. Hawking est allé jusqu’à dire qu’une fois la GUT maitrisée l’être humain pourra s’installer sur le trône de Dieu. A contrario le philosophe de l’esprit David Chalmers soutient qu'une théorie du tout doit expliquer la conscience, que la conscience ne fait pas partie de la physique, et donc qu'une théorie fondamentale dans la physique ne serait pas une théorie du tout. Ce n’est pas si simple, car dans le cadre du développement actuel de l’intelligence artificielle, certains prétendent que la conscience artificielle est probablement atteignable dans le futur. A suivre…

            Je reprends là où j’indique précédemment : « En fait l’espace des possibilités est toujours présent, il est un espace des possibles intarissable », et c’est avec plaisir que je cite la convergence avec J.P. Changeux, dans son livre de 2023, ‘Le Beau et la splendeur du vrai’, p.254 : « La science a une dimension sociale : la validation d’une découverte scientifique par la communauté des chercheurs est indispensable. Il n’y a pas de vérité intrinsèque. La vérité correspond à un moment de l’histoire de la connaissance scientifique où une cristallisation conceptuelle peut avoir lieu sur les bases théoriques et expérimentales. » Comme il le dit, la vérité correspond à un moment de l’histoire de la connaissance scientifique, parmi tous les possibles cette connaissance a été exploitée par les scientifiques, l’inconvénient c’est quand cette connaissance est exploitée à outrance au point d’empêcher ces scientifiques d’aller prospecter d’autres possibles. Comme je l’ai déjà indiqué précédemment, je place dans cette catégorie la théorie actuelle du Big Bang ainsi que la théorie quantique des champs. A propos de cette dernière théorie penser que tout peut être décrit sur la base du ‘principe de moindre action’, relève d’un principe de réduction qui devrait interpeller.

 

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