La fin comme celle du Phénix
« Cet être de la nature n’est pas un être résiduel, neutralisé, pacifié, tapis dans l’intériorité humaine, non il tient sa place. » Lorsqu’à nouveau je me suis prononcé ainsi dans l’article en question (du 10/10/2013), j’étais sûr de mon jugement, j’étais cohérent avec la logique de tout ce qui précédait dans l’article et de l’ensemble des articles sur le blog.
L’assurance de mon jugement était accompagnée de la conscience que je procédais régulièrement à des ajustements philosophico-anthropologiques pour justifier ma progression vers une meilleure compréhension des propriétés physiques de la nature telles qu’elles m’apparaissent. A cet égard je n’ai jamais éprouvé d’inquiétudes alors que je bousculais progressivement mes propres croyances sur ce qui fait que le sujet pensant est un être à part parmi les êtres vivants. A force d’ajustements pragmatiques cumulés, je me suis dit que je devais approfondir ce sujet. C’est alors que je me suis souvenu que j’avais dans ma bibliothèque un ouvrage qui pouvait répondre à cette inquiétude. Il s’agissait du livre : ‘La fin de l’exception humaine’ de Jean-Marie Schaeffer[1], édité en 2007 par Gallimard.
Lors de sa parution, je l’avais plutôt parcouru avec réticence car le sujet traité d’une façon globale et a priori, comme cela est proposé d’emblée dans le titre, suscita une réelle résistance de ma part. Or, il se trouve qu’en le relisant, avec une plus grande disponibilité intellectuelle, j’ai compris qu’en grande partie, d’une façon très progressive, je proposais des idées plus ou moins semblables mais à partir du point de vue du physicien qui veut s’émanciper de la conception prégnante du réalisme. C’est-à-dire s’émanciper d’une conception où le physicien est convaincu que sa discipline lui permet d’atteindre le monde réel de la nature qui ne peut que lui être extérieure et dans cette opération de décryptage, ‘le physicien est nu de toute contribution lorsqu’il met en évidence une loi de la Nature’ (voir article du 21/12/2011). Il faut croire que de ce point de vue, je ne percevais pas, d’une façon trop abrupte, la remise en cause de l’assise anthropologique et philosophique traditionnelle sur laquelle j’étais intellectuellement installé, alors que dans l’essai de Schaeffer cela est proposé sur la base des connaissances avancées qui sont propres à l’anthropologie, à la philosophie, à la biologie[2].
Dès les premières pages, l’auteur plante le décor de sa démonstration et ce qui est certitude, selon lui, doit être rappelée : « Que l’homme soit un être biologique et social et non pas un sujet autofondé ne saurait plus guère faire de doute. Et que l’être social et culturel de l’homme, loin de projeter au-delà de son être biologique, soient des dimensions ou des aspects de son être biologique, ne devrait pas non plus faire le moindre doute pour quiconque réfléchit un tant soit peu (sic)… Il existe en effet une dépendance radicale du social et du culturel par rapport au biologique, qui a été parfaitement résumée par John Searle. » Partant il y a continuité et non dualité entre le corps et l’esprit.
« En philosophie de l'esprit, J. Searle se distingue par son naturalisme biologique. Qualifier ainsi le naturalisme de "biologique", c'est mettre l'accent sur le fait que le niveau propre de compréhension du phénomène de la conscience est le niveau biologique. Searle défend ainsi une position qualifiée d'« émergentiste ». L'émergentisme développe l'idée qu'il y a continuité et non dualité entre le corps et l'esprit. L'esprit naîtrait d'une complexification croissante du corps et plus particulièrement du système neuronal. Searle s'oppose aussi bien, aux conceptions dualistes et à l'héritage cartésien, qu'aux conceptions réductionnistes des relations entre l'esprit et le corps. Pour lui, les états mentaux qui caractérisent notre vie subjective sont aussi réels que les autres phénomènes biologiques, aussi réels que des phénomènes comme la photosynthèse ou la digestion. Mais ils ne sont pas réductibles aux processus neurobiologiques tels que les neurosciences les conçoivent. La position ainsi défendue se veut à la fois parfaitement naturaliste et anti-réductionniste. Comme Searle l'affirme à maintes reprises, les états mentaux sont à la fois causés par les opérations du cerveau et réalisés dans la structure même du cerveau. Tout le problème de la philosophie de l'esprit se ramène alors à cette question : comment peut-on dire en même temps que le cerveau cause l'esprit (conformément à un certain dualisme) et que l'esprit est un trait caractéristique du cerveau (comme l'affirme le matérialisme) ? À cette question, Searle répond que s'il existe bien une relation de cause à effet entre le cerveau et l'esprit, les « caractéristiques de surface » que constituent les états mentaux sont simplement des caractéristiques de niveau supérieur du cerveau où se produisent, au niveau de la micro-structure, les processus physiques qui les causent. La subjectivité de la conscience doit donc être comprise comme un fait biologique d'ordre supérieur que l'on peut réduire "causalement" à sa base physique, en tant qu'elle en est la cause inhérente, mais que l'on ne peut toutefois réduire "ontologiquement" à cette base qui est par définition objective et donc inconsciente. » (Source Wikipédia)
Il est extrêmement important de savoir que : « La thèse de l’exception humaine ancrée dans une culture particulière – l’occidentale – elle s’est inscrite pendant des siècles au rang des évidences de la culture savante occidentale, alors qu’elle est elle-même une exception culturelle. Cet essentialisme créationniste, il faut le rappeler n’est pas un universel culturel. Selon F. Jullien[3], la culture classique chinoise ne connaissait ni l’idée d’une essence transcendante ni celle d’une création ex nihilo. Pour les Chinois, la logique du réel est celle d’un « procès » plutôt que celle d’une création. « Le monde ne doit pas être considéré comme un complexe de choses achevées mais comme un complexe de processus où les choses en apparence stables… passent par un changement ininterrompu de devenir et de dépérissement. » En conséquence le concept de lignée est plus approprié, ceci vaut tout autant pour l’homme que pour les autres organismes vivants. L’humanité ne correspond pas à l’exemplification d’un type mais à un ensemble généalogique. L’humanité s’auto-engendre et l’« être » de l’humanité coïncide avec son devenir.
Donc, comme on le constate, l’auteur fait sienne la thèse de la disqualification de la thèse de la rupture ontique (le corps et l’esprit, la res extensa et la res cogitans), c’est-à-dire du postulat d’une discontinuité entre l’humanité et le reste du monde animal.
Les pages 158 et 159 sont très explicites : « En effet les faits qu’elle (la thèse dualiste) prétend être seule à pouvoir expliquer – la conscience, la vie animale, la vie culturelle – peuvent tous être décrits en tant que niveau d’intégration fonctionnelle spécifique à la vie biologique. Et ils peuvent être expliqués généalogiquement en tant que faits évolutifs donc en tant que faits qui, loin d’introduire une dimension d’incommensurabilité dans la phylogenèse[4], sont l’aboutissement d’une complexification progressive et locale de mécanismes de feedback informationnel présents dès les premiers stades de l’évolution du vivant. L’idée selon laquelle cette complexification a été scandée par des paliers d’émergence (dont les états mentaux conscients sont un exemple, mais il y en a d’autres) paraît une hypothèse raisonnable. Mais précisément, l’hypothèse émergentiste ne postule pas une rupture ontique : elle se borne à affirmer l’irréductibilité ontique des différents paliers distingués. Par exemple, dans le cas de la conscience, l’hypothèse émergentiste revient à soutenir que les états conscients sont en tant que tels des états réels, causalement efficaces, et non pas de simples épiphénomènes. Ceci n’implique nullement qu’ils doivent appartenir à une sphère ontique différente de celle des faits biologiques.
« Loin de correspondre à une rupture ontique, les facultés mentales humaines apparaissent alors comme un résultat naturel parmi d’autres de l’évolution biologique, donc de l’histoire du vivant telle qu’elle s’est développée sur une planète particulière d’un système solaire particulier faisant partie d’une galaxie particulière… Que cette évolution ait donné naissance à des êtres vivants doués de facultés mentales conscientes peut à première vue apparaître comme un fait « extraordinaire » mais dès lors qu’on abandonne le présupposé dualiste, l’existence d’êtres vivants capables d’avoir des états conscients n’est pas plus « extraordinaire » que celle d’animaux ayant des ailes qui leur permettent de voler... »
N’oublions pas que maintenant nous savons, grâce à des observations, que dans notre galaxie il y a de nombreuses planètes (peut-être 2 à 3 par étoile et à peu près 100 milliards d’étoiles) dont certaines sont à coup sûr telluriques et en conséquence il n’est plus impossible de considérer que d’autres intelligences[5] identiques à la nôtre ou notablement différentes aient pu se développer, sur quelques-unes de ces planètes, que ce soit grâce à des lois biologiques identiques ou notablement différentes.
Dans le chapitre du livre : « L’homme comme être social » l’auteur annonce page 202 : « Le présent chapitre est le point d’articulation essentiel de mon argumentation : comment concilier le fait que l’être humain est (au sens le plus fort de la copule) un être biologique avec le fait qu’il est (au sens le plus fort de la copule) un être social ? » On retrouve ici le fil directeur de la problématique que j’évoque régulièrement en rapport avec la cohabitation de l’être de la nature et de l’être dans la nature et cette cohabitation étant une des conditions de la dynamique de l’activité du sujet pensant. Notamment le Temps propre du Sujet (TpS) résulterait de cette cohabitation. Il n’est pas possible de citer tout le livre mais il y a accord avec l’auteur qui précise que l’être humain doit être en premier un être social pour être un être culturel et par là atteindre le stade de ce qui fait la spécificité de l’être humain.
Page 241 on peut lire l’idée qui n’est pas émise par l’auteur mais retient toute mon attention : « La position singulière que l’homme occuperait dans le royaume animal tiendrait au fait qu’il ne possède pas d’environnement spécifique à l’espèce mais est caractérisé au contraire par une ouverture-au-monde non déterminée non-canalisée. L’ordre social serait ainsi l’invention proprement non biologique – et spécifiquement humaine – qui pallierait à un défaut de détermination biologique (instinctuelle) de sa relation au monde. [6] »
La caractéristique spécifique de l’homme qui : « fait qu’il ne possède pas d’environnement spécifique à l’espèce mais… ouverture-au-monde non déterminée non canalisée. » est crédible et constitue un critère de différenciation de l’espèce humaine des autres espèces largement partagée. Sans réduire la valeur de cette caractéristique énoncée, je propose d’adjoindre, à la thèse que : « l’homme ne possède pas d’environnement spécifique… », l’idée complémentaire : « jusqu’alors identifié ! » En effet les avancées de la connaissance scientifique et/ou ses obstacles actuellement recensés peuvent amener à reconnaître, un environnement à l’homme qui serait une cause de détermination et de canalisation (ici, je reprends le terme canalisation, parce qu’il est utilisé par l’auteur, mais il ne me convient pas. En conséquence je ne retiens que le terme : détermination, que j’ai toujours utilisé jusqu’à présent). Avant de proposer d’identifier cet environnement actuellement spécifique source de déterminations au sujet pensant, je propose d’ajouter une hypothèse complémentaire qui précise que l’être humain, lorsqu’il est confronté à un environnement spécifique au cours de son évolution (au sens Darwinienne), a les ressources de s’en émanciper. Cette caractéristique est spécifique à son espèce. Ses facultés cérébrales qui lui sont propres et évolutives favorisent ce dépassement. Partant ses moyens intellectuels lui permettent de penser au-delà de l’environnement déterminant (provisoire) lorsqu’il est identifié. L’évolution humaine n’est pas soumise à des contraintes irréductibles bien que des étapes critiques, dramatiques, jalonnent son développement. En résumé je propose de retenir l’idée que l’espèce humaine se caractérise par sa capacité à dépasser les environnements contraignants, sources de déterminations provisoires, qui se sont imposées, qui s’imposent et s’imposeront à lui. Ses capacités cérébrales lui permettent d’accéder à l’intelligence de ces environnements et partant de les dépasser.
L’environnement présent, source de contraintes, que nous sommes appelés à dépasser est donc celui qui nous conduit à considérer : que la lumière de notre environnement naturel, qui nous permet d’identifier notre univers actuel, lumière caractérisée par sa vitesse de propagation : vitesse limite indépassable, et ‘constante universel’. Ceci est donc ce qui borne l’univers que nous identifions. Frontalement, nous ne pouvons pas dépasser cette ‘vérité’. C’est à travers les apories qui se présentent à nous en physique théorique que nous pouvons dépasser l’idée que notre monde serait obligatoirement borné par cette vérité. Nous sommes actuellement incapables de préciser ce qui constitue ces fameux 95% noirs de notre univers en exploitant toutes les conséquences de cette ‘vérité’, notamment E = mc2. Tous les moyens de détection que nous mettons en œuvre par exemple pour détecter de la matière noire s’appuient sur cette contrainte. Notre intelligence scientifique est bornée par cette donnée et il nous faut la dépasser.
J’ai déjà proposé que pour comprendre ce qui constitue une partie du versant noir de notre monde il fallait s’émanciper de la contrainte de E = mc2 et les propriétés physiques des neutrinos, que nous comprenons que partiellement, constituent un tremplin à notre portée pour valider l’hypothèse, qu’il y a un au-delà, qu’il y a un autrement, que celui délimité par la contrainte E = mc2.
A l’occasion de la lecture de ce livre que je ne peux que vous conseiller, je souhaite aussi mettre l’accent sur la conception du temps qui est sujet à des controverses remarquables. Pour certains, il n’est pas, pour d’autres il est, mais pour ceux-là, cela peut être pour des raisons différentes, dans un cas il est parce qu’il est donné dans la nature, pour ce qui est de mon appréciation, il est parce qu’il est fondé par le sujet pensant, il n’est donc pas donné. A ce propos reprenons la thèse de J. Searle, proposée au début de l’article et notamment :
« Searlese distingue par son naturalisme biologique. Qualifier ainsi le naturalisme de "biologique", c'est mettre l'accent sur le fait que le niveau propre de compréhension du phénomène de la conscience est le niveau biologique. Searle défend ainsi une position qualifiée d'« émergentiste ». L'émergentisme développe l'idée qu'il y a continuité et non dualité entre le corps et l'esprit. L'esprit naîtrait d'une complexification croissante du corps et plus particulièrement du système neuronal. »
Si on ne peut plus ignorer notre constitution biologique au plus profond de ce qui fonde notre être et si les travaux de : A. Goldbeter[7] sont scientifiquement valables, est-ce que les physiciens sont intellectuellement autorisés à négliger ces avancées ? En quatrième de couverture du livre[8] de : A. Golbeter : ‘La vie oscillatoire au cœur des rythmes du vivant’ on peut lire : « A. Golbeter présente dans ce livre la première synthèse des connaissances sur les rythmes observés aux différents niveaux de l’organisation biologique et médicale. De l’horloge circadienne qui permet l’adaptation à l’alternance du jour et de la nuit jusqu’à la floraison ou aux migrations qui se synchronisent avec le cycle des saisons. De l’horloge qui contrôle le cycle de division cellulaire jusqu’aux oscillations qui assurent le succès de la fécondation et du développement embryonnaire. Du cerveau qui produit les rythmes neuronaux et sécrète des hormones de manière pulsatile jusqu’aux troubles bipolaires ou variations cyclique du poids. Par-delà les différences de mécanisme et de période, A. Golbeter met en lumière la profonde unité des rythmes du vivant… »
C. Rovelli et A. Connes ont, dans des travaux communs, tenté mathématiquement et physiquement de justifier une flèche du temps qui briserait la réversibilité (irréelle) des lois physiques. Ils ont privilégié le rayonnement fossile pour valider cette recherche théorique qui n’a pas abouti. Rappelons que pour A. Connes : ‘L’aléa du quantique est le tic-tac de l’horloge divine’. Pourquoi éprouve-t-il le besoin de faire appel au divin alors que le sujet pensant est le vecteur de l’horloge primordiale qui scande son état d’éveil cause d’un dynamisme cérébral singulier de l’être humain ? Pour valider sa thèse, il a voulu exploiter le ‘bain’ thermique du rayonnement thermique fossile. Pourquoi esquive-t-il le bain biologique : socle originaire, constitutif, du sujet pensant.
En guise de point final de cet article, je propose de retenir ces phrases de l’auteur : page 367 : « Nous n’avons jamais accès qu’à une partie de ce qui est la cause de notre existence et par là aussi celle de nos savoirs. Le rêve d’un savoir absolu n’aurait de toute manière de sens que si nous pouvions nous extraire du continuum spatio-temporel qui nous situe. Dans l’univers auquel ont accès les savoirs empiriques une telle ex-tase est impossible. Tel étant le cas, nos connaissances tombent sous la loi du principe d’incertitude qui nous apprend que le sujet du savoir n’est pas face à la réalité qu’il observe mais qu’il en est un des éléments. Ceci ruine toute possibilité d’une vision panoptique dont l’esprit humain serait le centre absolu et immuable. »
Annexe : 4e de couverture.
« L’unité de l’humanité est celle d’une espèce biologique que nous ne saurions extraire de l’ensemble des formes de vie non humaine qui constitue bien plus que son « environnement ».
A ce constat désormais incontestable, les sciences humaines et sociales opposent néanmoins la thèse de l’exception humaine : dans son essence propre, l’homme transcende à la fois la réalité des autres formes de vie et sa propre « naturalité ». Le philosophe pose qu’Homo est un « moi » ou un « sujet », radicalement autonome et fondateur de son propre être ; le sociologue tient que cette transcendance se situe dans la société, par essence « anti-naturelle ». L’anthropologue affirme, lui, que seule la « culture » (la création de systèmes symboliques) constitue le propre de l’homme.
L’humanité s’inscrit dans la vie grâce à des visions globales du monde et à des savoirs empiriques morcelés. La thèse de l’exception humaine est une vision du monde. Son coût, au regard de son utilité supposée, est exorbitant – l’impossibilité d’articuler les savoirs empiriques assurés en une vision intégrée de l’identité humaine qui conjugue les sciences de la culture et les autres connaissances concernant l’homme. »
[1] Voir quatrième de couverture, ci-jointe en annexe.
[2] Voir article de la critique de présentation par Elisabeth de Fontenay, ci-joint en copie.
[3]Philosophe, qui a consacré des études significatives sur le dialogue des cultures, notamment entre la Grecque et la Chinoise.
[4] Phylogenèse : Recherche de la formation et du développement des espèces animales et végétales.
[5]Intelligences capables de fabriquer des outils différents de ceux que nous fabriquons en tant que homo sapiens sapiens et par exemple seraient à même d’intercepter un rayonnement par d’autres instruments qu’un interféromètre ou une plaque photoélectrique.
[6] Thèse de : A. Gehlen, (1904-1976), anthropologue et sociologue Allemand.
[7] Professeur à la faculté des sciences de l’Université libre de Bruxelles et membre de l’Académie royale de Belgique.
[8] Publié en 2010, édit. Odile Jacob. Depuis que ce livre est sorti, j’ai été extrêmement surpris de la faiblesse de la répercussion de son contenu. Est-ce parce qu’il n’y avait aucune connaissance nouvelle ou bien est-ce une malheureuse illustration du cloisonnement des connaissances ? Pourtant on peut découvrir dans cet ouvrage des données aussi remarquables et pour moi émouvantes comme : « Le lien étroit entre périodicité temporelle et formation d’une structure spatiale confère à l’horloge de segmentation un intérêt particulier. »