Si faille il y a, quelle est sa nature ?
La lecture et l’analyse de l’article de la ‘Recherche’ de sept. 2011 : « Le test ultime de la mécanique quantique », ne peuvent être que recommandés. Le mot faille, est utilisé 12 fois. Le test ultime vise à tenter de répondre une bonne fois pour toute à la question : Est-ce que la mécanique quantique est la théorie la plus fondamentale ? C’est à travers l’étude expérimentale de l’intrication, phénomène le plus remarquable et le plus intrigant de la mécanique quantique que s’organise la validation de ce test qui se voudrait ultime.
Depuis la réussite de l’expérience de A. Aspect en 1982, des laboratoires ont conçu des dispositifs de plus en plus sophistiqués pour mettre à l’épreuve la véracité de la propriété de l’intrication. L’émulation et l’engouement sont palpables car des exploitations technologiques à base de cryptographie quantique sont déjà recensées.
Anton Zeilinger, Nicolas Gisin, Antonio Acin, dans leurs laboratoires respectifs, à force de sophistication expérimentale considèrent qu’ils sont au bord de résorber cette fameuse faille. Mais il y a toujours un doute qui persiste. A. Zeilinger : « Les variables cachées pourraient agir sur les mains des expérimentateurs, ou « contrôler » leurs instruments… » Avec l’expérience de La Palma, il pense que la liberté de choix de l’expérimentateur était garantie. Mais N. Gisin sème à nouveau le doute en évoquant une autre faille, rédhibitoire celle-là, « …il reste une faille : des variables cachées produites avant l’expérience – peut-être dès le Big Bang ! », qui induirait un super déterminisme inexpugnable.
N’oublions pas que nous sommes le produit de poussières d’étoiles. Alors est-ce que le sujet pensant, le physicien, pourrait être le vecteur de ce super déterminisme ? Comment pourrait-il y échapper ?
Cette fameuse faille révèle à mes yeux l’incomplétude de la version actuelle la plus élaborée de la mécanique quantique. Doit être prise en compte la détermination inhérente au sujet pensant, c’est-à-dire sa ‘Présence’ dans le corpus de la mécanique quantique. Cette hypothèse iconoclaste, je l’ai introduite dès le début de « Faire de la physique avec ou sans ‘Présence’ » (Google : 53PH3PP6) et une synthèse d’étape est proposée dans 53PH3PP8, (chapitre : synthèse des séminaires I et II, page 1). L’item 9, rappelle quelle est cette faille et quelle est cette détermination inexpugnable.
La super détermination évoquée par N. Gisin et celle dont je fais l’hypothèse et qui fait partie intégrante de mon référentiel théorique n’ont probablement pas de parenté (quoique…) mais ce qui est significatif c’est que par des chemins différents on est amené – pour l’un ultimement, pour l’autre a priori – à émettre des idées convergentes.