Pas à pas
‘Pas à pas’, parce que le projet d’expérience que je propose et que j’ai précisé une ultime fois dans l’article du 21/09/2016 et confirmé dans celui 15/10/2016 rencontre une validité supplémentaire dans l’article que je présente ci-dessous.
‘Pas à pas’, parce que j’avais conscience que mon hypothèse de base qui m’a conduit à imaginer le projet d’expérience dès l’article du 2/11/2012 (expérience 1) avait un caractère inacceptable a priori pour la communauté scientifique et cela ne pouvait être que ‘pas à pas’ qu’il pouvait être entendu. Il me semble qu’il est pertinent maintenant de concevoir concrètement l’expérience que je propose et c’est aux experts de l’imagerie cérébrale d’affiner le protocole, de réaliser l’expérience et offrir les données qui nous permettront de cheminer vers la compréhension, la source, de ce fameux phénomène quantique débarrassé de son qualificatif bizarre.
Donc je fais référence à l’article qui vient d’être publié dans le NewScientist qui résume l’article, DOI : 10.7554/eLife.21761. Son titre : ‘Nos cerveaux préfèrent de l’information visuelle inventée au chose réelle’. (Nos cerveaux suppléent les ‘bits’ que nos yeux ne peuvent pas voir.) est en copie pour l’essentiel en fin du présent article. Le titre de l’article original DOI étant : ‘Humans treat unreliable filled-in percepts as more real than veridical ones’
« Voir ne devrait pas toujours être cru. Nous avons tous des points aveugles dans notre vision, mais nous ne les remarquons pas parce que nos cerveaux comblent le trou avec de l’information fabriquée.
Si le cerveau fonctionne de cette façon dans d’autres domaines, cela suggère que nous devrions être moins confiants de ce qui nous semble évident d’après nos sens. La perception ne nous fournit pas la vraie représentation du monde, elle est contaminée par ce que nous connaissons déjà (sic) »
« Le point aveugle est provoqué par un ‘patch’ à l’arrière de chacun des yeux où il n’y a pas de cellules sensibles à la lumière, juste un trou que nos neurones évacuent de l’œil sur le chemin vers le cerveau. Nous ne notons pas ces points aveugles parce que nos deux yeux peuvent les combler mutuellement. Quand notre vision est obscurcie sur un œil, le cerveau fabrique ce qui manque dans l’espace du trou en assumant que, quel que soit ce qui est dans les régions autour, le trou continue de représenter. »
Tour de l’esprit.
« Mais savons-nous inconsciemment que cette vision complétée est moins digne de confiance que l’information visuelle réelle ? Benedikt Ehinger de l’université d’Osnabrück et ses collègues obtiennent une réponse à cette question en demandant à 100 personnes de regarder une photo d’un cercle de bandes verticales, contenant un petit ‘patch’ de bandes horizontales. Le cercle était positionné de telle façon qu’avec un œil caché, le ‘patch’ des bandes horizontales tombe dans le point aveugle de l’autre œil. Comme résultat, le cercle apparaît pensé comme s’il n’y avait pas de ‘patch’ et comme si les bandes verticales étaient continues.
Ensuite à cela, il y avait un autre cercle avec des bandes verticales sans aucun ‘patch’ de bandes horizontales. On demandait aux personnes de choisir quel cercle semblait avoir des bandes continues. L’équipe d’Ehinger espérait que les personnes choisiraient plus souvent le cercle sans ‘patch’. Cela semblait plus logique de choisir celui où ils peuvent réellement voir toute l’information.
Biais cognitif
En fait, les personnes choisirent, le cercle qui avait : la vision complétée, à 65%. « Nous n’avions jamais prévu ceci » dit Ehinger. Quand les personnes tiennent des croyances fortes, ils sont propices à ignorer les évidences du contraire.
Il n’y a aucun bénéfice évident pour nos cerveaux d’ignorer une information extérieure, dit Ehinger. « J’ai parlé à beaucoup de personnes à ce propos, et tous m’ont dit que ça n’avait pas de sens. »
Comme dans les points aveugles de la vision, il y a d’autres domaines dans lesquels nos perceptions sont changées par nos expectatives cérébrales. Par exemple, si des chansons bien connues sont converties en format MIDI, ce qui élimine les voix, les gens peuvent couramment ‘entendre’ les mots qui ne sont pas réellement là. »
Pour rappel, j’ai été amené à proposer l’expérience précise de l’article du 21/09/2016 parce qu’il faut prendre en compte le poids des déterminations (dans l’article du NewScientist désignées : contaminations) qui habitent l’être humain. L’être humain, donc le physicien, n’est pas un penseur nu, il est habité par des déterminations profondes, formatrices, c’est à mes yeux, ce qu’il en est de la détermination spatio-temporelle. La libération, par rapport à ces déterminations, ne peut s’obtenir qu’après avoir atteint le stade de sa reconnaissance concrète sur le plan expérimental et ainsi évaluer les biais apportés par ces déterminations qui ensuite peuvent, peu ou prou, être intellectuellement contournées. Cela fait partie du processus de notre évolution potentielle en tant que ‘sujet pensant’. C’est ce que j’ai exprimé dans l’article du 26/09/2015 : ‘Non, on ne pense pas quantique. Pas encore !’. Aussi comme indiqué dans l’article ultime du 24/05 : ‘Emergence :…’ la propriété de l’intrication pourra être élucidée si la problématique de la fondation de l’espace-temps est cernée.
‘Our brains prefer invented visual information to the real thing’, in the NewScientist.
Our brains make up for the bits our individual eyes can’t see.
By Clare Wilson
Seeing shouldn’t always be believing. We all have blind spots in our vision, but we don’t notice them because our brains fill the gaps with made-up information. Now subtle tests show that we trust this “fake vision” more than the real thing.
If the brain works like this in other ways, it suggests we should be less trusting of the evidence from our senses, says Christoph Teufel of Cardiff University, who wasn’t involved in the study. “Perception is not providing us with a [true] representation of the world,” he says. “It is contaminated by what we already know.”
The blind spot is caused by a patch at the back of each eye where there are no light-sensitive cells, just a gap where neurons exit the eye on their way to the brain.
We normally don’t notice blind spots because our two eyes can fill in for each other. When vision is obscured in one eye, the brain makes up what’s in the missing area by assuming that whatever is in the regions around the spot continues inwards.
Trick of the mind
But do we subconsciously know that this filled-in vision is less trustworthy than real visual information? Benedikt Ehinger of the University of Osnabrück in Germany and his colleagues set out to answer this question by asking 100 people to look at a picture of a circle of vertical stripes, which contained a small patch of horizontal stripes.
The circle was positioned so that with one eye obscured, the patch of horizontal stripes fell within the other eye’s blind spot. As a result, the circle appeared as though there was no patch and the vertical stripes were continuous.
Next to this was another circle of vertical stripes without a patch of horizontal stripes. People were asked to choose which circle seemed most likely to have continuous stripes.
Ehinger’s team were expecting that people would choose the circle without a patch more often. “It would be more logical to choose the one where they can really see all the information,” he says.
Cognitive bias
In fact, people chose the circle that had a filled-in patch 65 per cent of the time. “We never expected this,” says Ehinger. “The brain trusts its own generated information more than what it sees outside in the world.”
This fits in with what we know about cognitive biases, says Ehinger. When people hold strong beliefs, they are likely to ignore any evidence to the contrary.
There is no obvious benefit to our brains ignoring external information, says Ehinger. “I’ve talked to many people about it, and they all say it doesn’t make sense,” he says.
As well as blind spots in vision, there are other ways in which our perceptions are changed by the brain’s expectations, says Teufel. For instance, if a well-known song is converted to MIDI format, which strips out the vocals, people can usually “hear” words that aren’t really there.
Journal reference
DOI: 10.7554/eLife.21761